dimanche 29 mars 2015

L'Imposture Ecologique

Maud Fontenoy, l’imposture écologiste que le gouvernement prend en exemple

25 mars 2015 / Clara Griot et Hervé Kempf (Reporterre)



Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, invite les professeurs à se servir des « kits pédagogiques » de la Fondation Maud Fontenoy. Une privatisation de l’éducation d’autant plus surprenante que la navigatrice à la rame, fidèle de Nicolas Sarkozy, tient un discours sur l’environnement qui reprend celui du patronat. Et que sa Fondation compte parmi ses trois directeurs… le milliardaire François Pinault !
Le gouvernement se mobilise pour préparer le terrain en attendant la conférence Paris-Climat 2015 : "Le ministère de l’Education est engagé de manière active dans l’éducation au développement durable", indique une lettre envoyée aux professeurs en décembre 2014 par la ministre de l’Education nationale.
Et pour sensibiliser les élèves à l’environnement, Najat Vallaud-Belkacem incite fortement les écoles à utiliser les outils de la Maud Fontenoy Foundation. Au programme, de l’éducation en kits et des défis pédagogiques. "Cet outil est à la disposition des écoles et établissements et disponible gratuitement sur le site de la Fondation", précise la lettre.
- Télécharger la lettre de la ministre :
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Sur le site de la fondation, les professeurs sont invités à choisir entre des illustrations d’oiseaux et de vagues, des kits pédagogiques pour le primaire, le collège ou le lycée, selon les besoins de chacun. Le tout, coloré et illustré de photos de baleines, ressemble plus à un document d’agence de communication qu’à un outil éducatif.
En annexe, des défis sur le thème "Changement climatique : il est temps de se bouger" promettent de récompenser les jeunes qui trouveront les meilleurs slogans ou visuels sur le sujet.
Mais si les kits proposés partent de la réflexion autour des océans, ils abordent aussi des thèmes plus larges, comme la mondialisation ou les biotechnologies. Un beau tour d’horizon des problématiques actuelles. Un problème ?
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Clip pédagogique de la Maud Fontenoy Fondation

Une « écologiste » à la mode Sarkozy

La blonde et avenante Maud Fontenoy a tout pour plaire. Cette navigatrice née à Meaux est devenue, en 2005, la première femme à traverser le Pacifique à la rame. En 2008, elle engage sa fondation créée en 2007 sur le terrain de l’écologie avec pour slogan "Sauver l’océan, c’est sauver l’homme." Elle a parcouru les océans et tente aujourd’hui de les défendre, le tableau est idyllique.
Mais ses avis à l’emporte-pièce détonnent avec ses engagements. En 2013, la navigatrice publiait un livre au titre racoleur : Ras-le-bol des écolos : pour qu’écologie rime enfin avec économie ! aux éditions Plon. Elle y critiquait avec vigueur le traitement de l’écologie en politique : "Stop aux manœuvres politiques, aux dessous-de-table et autres accords trompe-l’œil pour s’assurer un siège, un poste ou une circonscription !"
Un envol d’autant plus surprenant que Mme Fontenoy est très liée à l’UMP, un parti dont on sait qu’il est indemne de toute manœuvre ou dessous-de-table. Car si Maud Fontenoy a passé des années à parcourir les océans, elle a aussi arpenté les courants de la politique.
Candidate aux élections régionales en Île-de-France derrière Jean-François Copé en 2004, elle s’est ensuite engagée aux côtés de Sarkozy. En 2007, elle a reçu, des mains de ce dernier, les insignes de chevalier de l’ordre national du mérite, et l’a soutenu durant la campagne présidentielle de 2012.

Une « écologiste » pro-gaz de schiste, pro-OGM et pro-nucléaire...

Il est étrange que la ministre de l’Education nationale promeuve les productions d’une personne aussi politiquement engagée. Et dont les positions recouvrent régulièrement celle du patronat.
Ainsi, en janvier 2014, celle qui veut "sauver l’homme", demandait à François Hollande d’autoriser l’extraction du gaz de schiste. "L’exploitation des gaz de schiste permettrait de faire baisser le coût de l’énergie en France", expliquait-elle au journal Le Parisien. Maud Fontenoy prétendait que les problèmes environnementaux de cette technique seraient résolus grâce à l’introduction d’une nouvelle technique propre, la fracturation au propane, un liquide réutilisable. Une technique qui n’a jamais été expérimentée...

Mieux, lors d’une rencontre sur l’économie circulaire, en 2014, l’ex-rameuse, au savoir apparemment encyclopédique, prenait position en faveur des OGM : "Il faut être réaliste. Cela apporte des solutions au niveau médical et avec l’explosion démographique des prochaines années, il faudra bien nourrir tout le monde." Quant au dossier sensible du nucléaire, son opinion est aussi cavalière avec les faits : "Cela reste encore l’énergie la moins polluante et la moins chère. Et puis cela représente 400 000 emplois."
En fait, ces assertions, servies par un joli sourire qui passe bien à la télé, sont les mêmes qui sont portées par les différents lobbies du gaz de schiste, des OGM ou du nucléaire. Rien d’étonnant, en fait. Mme Fontenoy est à tu et à toi avec les maitres de l’économie : un des trois directeurs de sa Fondation n’est autre que… le milliardaire François Henri Joseph Pinault.

Avec un tel positionnement, il n’est pas certain que Maud Fontenoy soit la plus indiquée pour enseigner l’écologie aux enfants.
Ni, d’ailleurs, la transparence. Ni sa fondation, ni le ministère n’ont répondu aux appels répétés de Reporterre.

Reporterre : Mouvement Slow Food

La nouvelle jeunesse du mouvement Slow Food

24 mars 2015 / Baptiste Giraud (Reporterre)



Initié par Carlo Pietrini à la fin des années 1980, le mouvement Slow Food trouve une nouvelle jeunesse grâce à son réseau de jeunes militants, tout en conservant son ambition : « Parler des problèmes de société et du monde au travers de l’alimentation. »
Le « réseau Slow Food jeunesse » (Slow Food Youth Network) connecte les initiatives en conservant la vision systémique de l’alimentation chère au Slow Food, du producteur au consommateur en passant par le cuisinier.
« Parler des problèmes de société et du monde au travers de l’alimentation. » Voilà l’ambition que s’est donnée le mouvement Slow Food depuis de nombreuses années, et que reprend aujourd’hui le Slow Food Youth Network, nouvelle génération d’acteurs dont nous a parlé un de ses membres français, Bastien Beaufort.

« Défendre la biodiversité en promouvant les plaisirs gustatifs »

Petit retour en arrière d’abord. En 1986, en réaction à l’installation d’un McDo en plein centre de Rome, un groupe de militants autour de Carlo Petrini cherche à mettre en avant une autre manière de s’alimenter. Face aux hamburgers, ils brandissent des pattes, des penne italiennes.
Contre le fast food, ils créent le mouvement Slow Food. Trois ans plus tard à Paris, en présence de représentants d’une quinzaine de pays, ils publient leur manifeste et fondent officiellement l’association Slow Food, « Mouvement international pour la sauvegarde et le droit au plaisir ».
Durant les années 1990, le mouvement se développe en Italie autour d’une conception traditionnelle de la gastronomie comme plaisir de la bouche, en partie inspirée du gastronome français Brillat-Savarin. La nourriture doit être à la fois bonne (qualités gustatives et nutritionnelles), propre (respectueuse de l’environnement) et juste (pour les producteurs et pour les consommateurs), trois « principes » que le Slow Food veut lier.

Avec l’organisation du Salon du goût à Turin (Salone del gusto) et de l’Arche du goût, à partir de 1996, la philosophie du mouvement s’élargit vers la défense de la biodiversité. « Les gens de Slow Food se sont rendus compte qu’on pouvait défendre la biodiversité en promouvant les plaisirs gustatifs, en passant par les petits producteurs », nous explique Bastien Beaufort.
Ainsi, le projet de l’Arche consiste en un « catalogue d’aliments de qualité oubliés et en danger de disparition ». Parallèlement les Sentinelles sont des campagnes de promotion et de relance de produits alimentaires en voie de disparition, qu’il s’agisse de cultures ou de produits transformés (Reporterre vous en parlait déjà ici).

« Un mouvement sans jeunes est un mouvement sans avenir »

Réunis en congrès à Puebla au Mexique en 2007, les membres de Slow Food « font ce constat simple qu’un mouvement sans jeunes est un mouvement sans avenir », nous raconte Bastien. En réponse, le Slow Food Youth Network est créé en 2009, en commençant par une branche hollandaise.
Joris Lohman a participé à cette fondation, et il est aujourd’hui président du réseau international. Nous l’avons rencontré à l’occasion du salon de l’agriculture : « Le Slow Food c’est un mode de vie, c’est prendre le temps et avoir conscience de ce qu’on mange et de tout ce qui est lié à l’alimentation. On veut donc créer un réseau de jeunes, qu’ils soient agriculteurs ou futurs décideurs, pour débattre de l’avenir de l’alimentation, et attirer l’attention des médias », expliquait-il.
Académie, festival du film, disco-soupes… tout est bon pour sensibiliser à la bonne alimentation

Particulièrement actif, le groupe hollandais est à l’origine depuis 2010 d’une « Académie » : « C’est une sorte d’université au sein du réseau qui permet d’expliquer comment marche le système alimentaire et de mettre en places des initiatives autour de jeunes entrepreneurs », selon Joris.
« Aujourd’hui il y a une mode et un intérêt pour ces thématiques, mais on a besoin de décisions politiques et de projets économiques pour que ça perdure », d’où l’intérêt de favoriser les échanges entre jeunes de tous milieux et toutes ambitions pour préparer l’avenir.
Les membres du Slow Food Youth Network des Pays-Bas ont aussi participé au montage du Food Film Festival (site en anglais) en 2011. Il a lieu chaque année en mai à Amsterdam et rassemble des documentaires, fictions et courts métrages autour de la nourriture… ainsi que des ateliers cuisine, des dégustations et des débats. Les organisateurs cherchent aujourd’hui à le rendre davantage mobile et itinérant.
Ce sont aussi des jeunes de Slow Food qui ont lancé la première disco-soupe à Berlin en 2012. Le concept (se rassembler pour éplucher des légumes issus de rebuts alimentaires et en faire une grande soupe à partager) s’est depuis largement répandu en France à travers plus de 50 villes, et ailleurs dans plus de 20 pays.
Le réseau des jeunes du Slow Food aussi est en pleine expansion, avec des membres en Italie, Allemagne, dans les grandes villes étasuniennes, en Australie, Corée du Sud, et en France depuis peu.
Le Slow Food Youth Network France vient de créer sa page sur les réseaux sociaux et tente de structurer ses forces : « On a des contacts surtout dans l’Ouest de la France, des producteurs, maraîchers, éleveurs, universitaires, cuisiniers… Pour l’instant on ne cherche pas à faire des choses trop ambitieuses, mais à travailler sur la base du réseau », explique Bastien.

Le Slow Food : « Des lasagnes de réseaux »

Les jeunes soutiennent déjà un projet Sentinelle en région parisienne autour du cresson de fontaine, une culture en voie de disparition dont « les vertus diététiques exceptionnelles sont portées par une saveur piquante pour le palais ». Pour Bastien, « à travers cette sentinelle, il s’agit de comprendre les problématiques des producteurs et de chercher à les soutenir ».
En toute logique, le Slow Food Youth Network français s’est aussi associé à la campagne Graines de vie lancée par Philippe Desbrosses, un « mouvement citoyen pour la sauvegarde des variétés potagères et fruitières ». Deux jeunes du réseau vont bénéficier d’une formation pour devenir des « ambassadeurs de la biodiversité ».

Par ailleurs, ils organiseront en juillet prochain des rencontres en Normandie, à la ferme de la marre des rufaux tenue elle-même par un jeune couple, afin de lancer un collectif régional. « On veut fédérer des gens qui pensent la même chose mais ne se connaissent pas. Tout le monde peut faire partie de notre réseau, on veut que ce soit le plus inclusif possible », insiste Bastien.
« Le mouvement Slow Food s’est développé de manière plus ou moins anarchique, il est hybride dans sa structure et sa dynamique. On peut voir ça comme des lasagnes de réseaux. »
Mais pour Bastien, la philosophie reste la même : « C’est une vision de l’alimentation comme devant être bonne, propre et juste, et une volonté de parler des problèmes de société et du monde à travers l’alimentation. »

samedi 28 mars 2015

Droit à détruire

« La compensation risque de devenir un “droit à détruire” »

« La compensation risque de devenir un “droit à détruire” »
(Crédit photo : Alexandre Duret-Lutz - Flickr)
 
Les députés planchent cette semaine sur la loi biodiversité. Au menu, le renforcement du principe qui veut que toute destruction de nature soit « réparée » via la préservation d'autres zones. Une démarche périlleuse, selon la philosophe Virginie Maris.
Le Baromètre de cet article





Peut-on se racheter d’avoir bétonné des hectares de forêts en plantant des haies ? Se dédouaner d’avoir détruit des coins de nature en en préservant d’autres ? En 1976, le « principe de compensation » apparait dans le droit français. Allègrement contournée pendant des décennies par les porteurs de projets, cette obligation se concrétise depuis quelques années. Ainsi, les dommages liés à la construction de 150 km d’autoroute entre Langon (Gironde) et Pau (Pyrénées-Atlantiques) ont été compensés par la réhabilitation de 1 372 hectares. Le projet initial du barrage de Sivens (Tarn) impliquait pas moins de onze « mesures compensatoires ». Quant à la destruction annoncée de zones humides par la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), elle devait être contrebalancée par la restauration de prairies. Pour éviter que les maîtres d’ouvrages – Eiffage, Vinci et consorts – se cachent derrière leur incompétence en matière de préservation de milieux naturels pour s’abstenir d’honorer cette obligation, des opérateurs spécialisés, comme la CDC Biodiversité, ont vu le jour. Ainsi, en 2012, la première « réserve d’actifs naturels » est née dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône). En clair, 357 hectares de steppe rase, dénaturés par des vergers intensifs, sont remis en état afin que les outardes canepetières et autres espèces menacées fassent leur retour. Ces actions de restauration sur trente ans sont vendues en tant que mesures compensatoires aux maîtres d’ouvrage dont les projets ont un impact sur le même territoire.

Quarante ans après la loi de 1976, un nouveau texte sur la biodiversité est, pour la première fois, examiné à l’Assemblée nationale et le principe de compensation y est renforcé. Tandis qu’un amendement Europe Ecologie - Les Verts, adopté ce lundi 16 mars, introduit l’objectif de « zéro perte nette », l’article 33 du projet de loi introduit la notion de « réserve d’actifs naturels ». Les ONG, Attac en tête, dénoncent une « privatisation de la protection de la nature ». Pour Virginie Maris, philosophe de l’environnement, chargée de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et auteur de l’ouvrage Nature à vendre (Editions Quæ, 2014), la compensation est illusoire sur le plan écologique et dangereuse sur le plan philosophique.

Terra eco : L’objectif de « zéro perte nette de biodiversité » est-il réaliste ?

Virginie Maris : L’expression est trompeuse. Elle véhicule l’idée que l’on peut compenser la perte écologique liée à la destruction d’un espace naturel en le remplaçant par un autre. Elle donne l’illusion qu’il est possible de recréer à l’identique n’importe quel écosystème dégradé. C’est faux. Prenons la plaine de la Crau, restaurée pour devenir une « réserve d’actifs naturels ». Le coussoul, cette steppe aride caractéristique du lieu, est le fruit de plusieurs millénaires d’interactions entre les milieux, les espèces et les activités humaines. Il est impossible de le recréer en quelques années ! Le principe de compensation fait fi de la complexité des milieux naturels. Il s’appuie sur une vision mécaniciste de la nature.

C’est-à-dire ?

On conçoit un milieu naturel comme une machine que les progrès scientifiques et technologiques nous permettraient de comprendre et de reproduire. C’est oublier que les écosystèmes sont en perpétuelle évolution et que la plupart des dynamiques à l’œuvre nous échappent. Derrière la compensation, il y a l’idée que l’on peut résoudre la crise de la biodiversité dans les laboratoires de recherche et développement. C’est un peu arrogant !

Nous devrions donc en abandonner l’idée ?

Non. Mais si on prend l’objectif de « zéro perte nette de biodiversité » au pied de la lettre, le seul moyen de l’atteindre, c’est d’arrêter de détruire. Je sais que la perspective peut faire grincer quelques dents et je ne prône pas l’absence de toute forme de développement, mais dans un pays déjà surdéveloppé comme le nôtre se poser la question ne devrait pas paraître aberrant.

La compensation est parfois présentée comme un « droit à détruire ». Partagez-vous cette critique ?

Ce principe n’a pas été pensé comme tel, mais il y a un risque qu’il le devienne. Si l’on se réfère au triptyque « éviter, réduire, compenser » inscrit dans le loi de 1976, la compensation ne devrait intervenir qu’au terme d’une séquence réglementaire stricte. D’abord, le projet doit être reconnu d’utilité publique. Ensuite, son impact sur la biodiversité doit être évité. Si des impacts résiduels s’avèrent inévitables, ils doivent alors être réduits et, en tout dernier lieu, compensés. Du point de vue des porteurs de projet, la protection de l’environnement est une contrainte. Les demandes de dérogations pour destruction d’espèces protégées, la loi sur l’eau… ne sont pour eux qu’un sacerdoce administratif. Les études d’impact et les mesures compensatoires sont avant tout un coût à intégrer dans une enveloppe budgétaire. Je crains que l’émergence d’opérateurs qui leur facilitent la tâche en leur offrant clés en main des actifs de nature restaurée ne crée un effet d’aubaine. Dans l’esprit de la loi de 1976, la compensation doit être une exception. Le risque, c’est que l’offre crée la demande et qu’elle devienne la règle.

La compensation ne constitue donc pas une réponse à la crise de la biodiversité ?

En aucun cas. Une logique de protection de la nature qui s’accommode de notre modèle de croissance est vouée à l’échec. Or, c’est ce que fait la compensation. En misant sur ce principe, on continue à agir comme s’il n’existait aucune limite biophysique au développement. Le champ lexical est révélateur : on parle de « banques de biodiversité », de « capital naturel », de « services écosystémiques »… On convoque un registre bureaucratique et hypertechniciste qui plaît beaucoup aux décideurs politiques et aux acteurs économiques, mais qui n’évoque rien à l’ensemble de la société. Alors que la biodiversité est un enjeu aux nombreuses facettes qui concerne tous les êtres humains, sa protection fait l’objet d’une planification strictement économique. Cela ne peut qu’engendrer des effets pervers.

Lesquels ?

Le plus immédiat est la pression sur le foncier. Les terres à restaurer ou à protéger au titre des mesures compensatoires risquent d’entrer en concurrence avec les terres agricoles ou avec des acquisitions foncières qui visent directement la protection de la nature. Je pense notamment à ce que fait le Conservatoire du littoral qui préserve des milieux sans objectif de compensation. L’autre risque, c’est qu’avec la multiplication à venir des opérateurs de compensation la logique de marché fasse son œuvre et que la concurrence tire les prix, et donc la qualité, des hectares restaurés vers le bas. Alors que l’obligation de compenser est pensée pour avoir un effet dissuasif, les développeurs auront tout intérêt à détruire à moindres frais. A partir du moment où il y a une opportunité de gain, on ne peut pas exclure que toute une série d’acteurs peu réputés pour leur souci de l’environnement s’y intéressent. Le phénomène est à l’œuvre aux Etats-Unis où, à mesure qu’on donne un prix à la nature, des multinationales, des fonds de pension, des banques s’y intéressent.

Vous qualifiez pourtant les mesures compensatoires de « pragmatiques » ?

Oui. Les acteurs de terrain qui mettent en œuvre ces mesures sont souvent des ingénieurs écologues et des naturalistes animés d’un désir sincère de protéger l’environnement. Ils pensent que les projets destructeurs sortiront de terre de toute façon et voient dans la compensation un levier d’action permettant de limiter les dégâts. Dans un contexte de désinvestissement massif des pouvoirs publics en matière de protection de l’environnement, la compensation peut être perçue comme une source de financement. Si le système se développe, on risque de se trouver dans une situation paradoxale où toute action de protection ne pourra être menée qu’au prix de destructions.

La valeur qu’on donne à la nature est-elle fonction de ce qu’elle nous apporte ?

La philosophie présente souvent les sociétés occidentales comme anthropocentrées, c’est-à-dire considérant la nature uniquement pour ce qu’elle apporte à l’homme. Ce grand récit mérite cependant d’être nuancé. La plupart d’entre nous avons des relations plus denses et plus complexes à la nature qu’un simple rapport instrumental. En France et en Europe, les lois et règlements de protection de l’environnement reconnaissent dans une certaine mesure sa valeur intrinsèque. La mise en œuvre de mesures compensatoires s’appuie sur des listes d’espèces menacées ou d’habitats vulnérables. Ceux-ci ne sont pas protégés pour leur valeur économique, ni pour les bénéfices que nous en tirons, mais simplement parce qu’ils existent.

Vous dites pourtant que la compensation est un principe dangereux. Pourquoi ?

La compensation ne doit pas éviter de se poser les bonnes questions. Celles de l’utilité publique d’un projet et de la réduction maximale de l’impact. A Notre-Dame-des-Landes ou à Sivens, ces deux éléments constituent les nœuds du débat. Il ne me semble pas inacceptable, dans certains cas particuliers, que la nature soit sacrifiée pour répondre aux intérêts majeurs de la société. Mais l’utilité publique de tonnes de maïs supplémentaires ou d’une intensification du trafic aérien ne peut en aucun cas s’imposer d’emblée. Ces deux exemples sont emblématiques d’une politique de déni des grands défis écologiques auxquels nous devons faire face. Il ne s’agit pas nécessairement de protéger la nature à tout prix, mais de se demander collectivement dans quel monde nous voulons vivre. Est-ce que l’utilité publique, ce sont ces points de croissance que l’on n’atteint jamais, des emplois précaires, dévalorisants et mal payés ? Pour répondre à ces questions, il nous faut sortir d’une instruction purement technocratique de ces dossiers. Aujourd’hui, la plupart des grands projets impactants pour la nature le sont aussi pour la société. Ils devraient donner lieu à de véritables délibérations collectives.

Les adieux au miel

Les adieux au miel

Les adieux au miel
(Crédit photo : zigazou76 - flickr)
 

Quand le miel vient à manquer, c’est la tartine qui flippe. Les Chinois seraient bien en peine d’inventer un proverbe pareil, puisque c’est surtout sur nous, pays du Nord de l’Europe, que plane l’épée de Damoclès de la pénurie mellifère. Cela fait déjà un moment qu’il faut se lever tôt pour dégoter un miel made in France. La production n’a jamais été aussi basse que l’an dernier : 15 000 tonnes, soit moitié moins que les niveaux observés jusqu’en 1995. A cette date-là, Miss Bouffe trouvait que l’intérêt de l’abeille domestique se limitait à constituer le passe-temps de son grand-père. Si elle avait su, elle aurait peut-être tenté de thésauriser. Car, un jour, qui sait si les pots de l’aïeul chéri n’eussent pas valu autant qu’un châteauneuf-du-pape ? La production de miel agonise. Une étude vient d’annoncer que la France affichait les plus grosses pertes du continent : 13,6 % de taux de mortalité des colonies d’abeilles en saison apicole, et plus de 27 % sur l’ensemble de l’année. A ce rythme, les ouvrières survivantes peuvent toujours usiner : leur butinage ne suffira pas. Ni à enduire nos tartines, ni à polliniser le tiers des cultures qui en ont besoin pour se reproduire. C’est la disette. —
Dans un yaourt ou sur une pomme au four, dégustons !

Liens en Pays d'Oc


Bonjour à toutes et à tous ,  voici des informations pour construire une démocratie alimentaire et une république adaptées au XXI ème Siècle


Elections départementales et traité transatlantique par Raoul Marc Jennar

A première vue, aucun rapport. Et c’est ce que pensent aussi la plupart des élus sortants que le gouvernement a pris soin de ne pas mettre au courant. Ni le PS. Ni les droites.
Et pourtant, le mandat européen de négociation avec les USA, que le gouvernement français a approuvé le 14 juin 2013 et dont il soutient la négociation en cours, est très précis. A quatre reprises, il indique que les départements seront visés :
4 « Les obligations de l’Accord engageront tous les niveaux de gouvernement. »

http://www.jennar.fr/?p=4173


Hervé Juvin : Nos territoires se dégradent et la France ne peut être détruite sous l'emprise des finances étrangères .....

"La fin du XXe siècle, c'est la liquidation du monde pour fabriquer de la richesse"

https://www.youtube.com/watch?v=p9oSnv60z0c&feature=youtu.be


Pour créer du lien social , écologique , culturel, économique et des emplois.

STOP au lobby de la grande distribution, OUI à l’économie locale ici 

Le rapport souligne cependant que la biodiversité continue à se réduire en Europe et que les politiques environnementales manquent d'ambition. Ajoutons à cela que notre espérance de vie en bonne santé diminue. Selon les experts, les causes principales en sont la "malbouffe" et la dégradation de notre environnement.

Et si le gouvernement supprimait la TVA sur les produits bio ? ici

Vos nombreuses réactions, suite au salon de l'agriculture prouvent l'intérêt que vous portez au sujet alimentaire santé nutrition.
«  Il faut mettre Monsanto en prison » est souvent revenu dans les débats sur les réseaux sociaux mais pour l'instant , les lobbies de l'agrochimie alimentaire imposent leurs lois ( les accords TAFTA en cours se feront sans les consommateurs: c'est à dire sans nous tous ).
Vous trouverez à la suite, les principaux articles concernant les dangers alimentaires, le dysfonctionnement de la chaîne transnationale que nous pouvons consommateurs faire évoluer en proposant une série de solutions tout en bâtissant ensemble des filières locales.
http://www.lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=600:une-democratie-alimentaire-et-une-republique-adaptee-au-xxieme-siecle-&catid=13:agenda&Itemid=59#.VQfVro4l8_Q




Cordialement René Chaboy
commission communication ( information&mise en relation)
tél 05 63 67 02 36
site
http://www.lienenpaysdoc.com/

Promouvoir une nourriture sociale saine en réseaux coopératifs fraternels locaux et dans le monde.

https://www.linkedin.com/groups/Promouvoir-nourriture-sociale-saine-r%C3%A9seaux-8245298?gid=8245298&trk=vsrp_groups_res_pri_act&trkInfo=VSRPsearchId%3A685832441422352210470%2CVSRPtargetId%3A8245298%2CVSRPcmpt%3Aprimary

Co-construire l'Avenir

https://www.linkedin.com/groups/Coconstruire-lAvenir-8141900?gid=8141900&trk=nmp_rec_act_group_name

Un autre monde est possible et indispensable https://www.facebook.com/groups/421004381276693/
Consommer, semer et entreprendre librement sur nos territoires
Association lien en Pays d'OC
Association pour une constituante
https://www.facebook.com/pages/Pour-une-constituante/352067051629249

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Le Panier Vert en Pays Rignacois

Le Panier Vert en Pays Rignacois


Posted: 22 Mar 2015 01:35 AM PDT

Un agriculteur de conscience avec Le Panier vert

Le public a participé au débat./Photo DDM, C. J.
Le public a participé au débat./Photo DDM, C. J.
Association créée en 2009, Le Panier vert porte trois ambitions :
- Rendre le bio accessible au plus grand nombre : pour ce faire, l'association organise un marché bio chaque dernier samedi du mois à Rignac avec des producteurs locaux ;
- Développer des temps d'échanges autour de thèmes liés à une autre façon de consommer : pratiques potagères, culinaires ou environnementales par le biais d'ateliers ;
- Sensibiliser à la nécessité de repenser nos modes de consommation et notre rapport à la terre en organisant la diffusion de films, des débats ou autres conférences.
Dans ce cadre, Le Panier vert a diffusé, samedi 14 mars, à 20 h 30, à l'espace André-Jarlan, «Gilbert Espinasse, agriculteur de conscience». Ce film, réalisé par Yves Garric, retrace l'itinéraire de Gilbert Espinasse, paysan bio en Aveyron, et fait «le portrait d'un personnage profondément attachant avec sa bonne humeur communicative, en même temps que d'un pionnier qui a largement contribué à mettre l'agriculture biologique sur les rails tant dans sa région qu'au plan national…»
Le film a été suivi d'un échange en présence du réalisateur, de Gilbert Espinasse et de Gérard Rispal, agriculteur à l'origine de la coopérative des Fermiers du bas Rouergue.
Un pot a clôturé la soirée afin de terminer les échanges de façon informelle.
Renseignements : Anne Falgueyrettes, tél. 05 65 71 52 84 ou 06 15 58 70 39, ou http ://lepaniervert.blogspot.fr ou lepaniervert12@gmail.fr
Posted: 22 Mar 2015 01:33 AM PDT
atelier-formation 
la transmission 
transmission et économie sociale et solidaire 

mardi 28 avril 2015 – 9h30 / 17h30 – Marseille 


Dans un contexte sociétal où « le tout économique » prime sur toute autre approche, où le soutien et le financement à « l’inutile immédiat » (culture, art, lien social, solidarité…) s’amenuisent sous l’argumentaire de « la crise », le temps de l’apprentissage, le temps de la transmission générationnelle sont niés et nécessitent du questionnement. 
Par ailleurs, les structures de l’ESS, particulièrement les associations, SCOP et Fonds de dotation, sont souvent créées et/ou animées, au delà du but et du projet lui-même, par des personnalités fortes, au charisme marqué, à l’engagement passionné, qualités qui rendent problématique la transmission de l’activité et de la responsabilité. 
Cet atelier-formation tentera de poser des cadres de réflexion et de travail sur la transmission en alliant interventions théoriques, témoignages concrets et ateliers avec et par les participants. 

Intervenants : 
Dolorés Contre-Migwans, universitaire du Québec, artiste multidisciplinaire porteuse d’une tradition ancestrale des Anishinaabe, peuple autochtone de l’Amérique du nord interviendra sur la transmission de la culture, la pédagogie des symboles ; 
Béatrice Poncin, co-fondatrice de la SCOP OXALIS, accompagnatrice de structures de l’ESS : « lorsqu’un dirigeant s’en va…. » 
Jean Horgues-Debat, co-fondateur de l’ADRETS : des questions sur la transmission. 

ORGANISATION 
Lieu de formation : « Les têtes de l’art » - 29 rue Toussaint – 13003 Marseille 
Coût de la journée : 220 euros (dossier d’accueil et repas de midi compris). Pour les prises en charge au titre de la formation professionnelle, s’inscrire et nous demander un devis. 
Inscriptions par courrier au Réseau des Crefad - 9, rue Sous les Augustins – 63000 Clermont-Ferrand ou par courriel à christianresocrefad@gmail.com  – 04 73 31 50 45


Posted: 22 Mar 2015 01:28 AM PDT



Viure al Pais

L’émission qui sera diffusée :
Le dimanche 29 mars 2015 à 11h 15

Sur France 3 Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées

Présentera le film "Gilbert Espinasse, agriculteur de conscience"

Et on risque d'y parler du Panier Vert ...


   Pour revoir l’émission sur le net après diffusion TV





Blé avril

Bonjour à toutes et à tous,

La prochaine Blé aura lieu, le samedi 4 avril 2015, chez Françoise, adhérente N°14. Françoise vous accueillera à partir de 16 heures pour une Blé qui démarrera à 16h30. L'après-midi se clôturera par un goûter partagé.

Nous vous attendons nombreux.

Amicalement
Patricia

Rendez-vous théâtral

Salut,
comme promis (à certains), voici les prochaines dates de "Risque de crues" :

 11 Avril 20h30 Salle des fêtes de FLAGNAC. 
  6 Juin 20h30  SONNAC                           
 12 Septembre 20h30 La Doline SEBAZAC    
 27 Septembre 15h CAPDENAC Le Haut       
 22 Octobre 20h30 CAPDENAC Gare            

Le propos :

Un homme, une cabane, une friche sur la berge d’un fleuve...
des passants, pressés de quitter leur vie passée, prennent notre
homme pour le passeur... tous, ou presque, veulent atteindre
l’autre rive où l’atmosphère ne peut être que plus douce, la vie
plus facile, l’avenir plus ouvert... ces vagabonds, sont-ils des
clandestins, des fugueurs ou bien des fous égarés... ? La réponse
reste vague, comme la parcelle de terrain bordant le fleuve en crue...

Dans ce lieu de tous les possibles, les objets parlent, ont des
pouvoirs magiques... les songes se matérialisent...
Face à cette histoire façonnée de bric et de broc, à l’humour
absurde, acerbe, décalé, fou, noir ou cru, on peut rire aux éclats,
jaune, sous cape, comme une baleine, comme un bossu... on peut
même pouffer...
Et pour notre homme qui, impuissant, laisse tous les rôdeurs
piétiner son potager, est-ce un rêve ou est-ce un cauchemar... ?
A vous de voir...

 création théâtrale et mise en scène de Roland Blas 

Roland Blas, acteur, auteur et metteur en scène, a suivi la
formation du Conservatoire d’Art Dramatique de Toulouse, puis
de l’Ecole de Mimodrame Marcel Marceau et finalement de
l’Ecole de Mime Corporel Dramatique Etienne Decroux.
Il a travaillé ensuite en tant qu’acteur auprès de compagnies
professionnelles parisiennes.
Installé dans le Lot depuis 1998, il écrit et met en scène ses
propres créations au sein de compagnies théâtrales de la région.
En parallèle, il enseigne les techniques du jeu de l’acteur
dans de nombreux ateliers-théâtre.

 compagnie amateur Les Simonins 

Jean-Gérard Broussolle,  Tahar Guemghar,  Danièle
Laudières, Carine Pradel, Sylvie Quere,  Marie-José Réveilhac

A un de ces quatre, alors ! 






samedi 14 mars 2015

Regards sur la Palestine

L’association Valady Korgnégane vous propose
 
Regards sur la Palestine
Maïthé et Jean Pierre Lulek ont participé en mai/juin 2014 à un voyage en Palestine. Ils y ont découvert la situation d'occupation que subit le peuple palestinien. Ils y ont rencontré de nombreux militants d'associations - palestiniennes mais aussi israéliennes – qui agissent pour que les droits du peuple palestinien soient reconnus, et que la paix soit enfin possible.
Souhaitant faire partager leur expérience, ils ont créé un diaporama qu'ils commenteront...
 
Le vendredi 20 mars 2015 à 20h30  - Au Manoir de Valady
 Entrée libre.
 
Association Valady Korgnégane
12330 mairie de Valady


Compte rendu Blé mars

Salut à toutes et à tous.
Voici un compte rendu succinct de notre dernière bourse d'échange , le 7 mars chez Frédéric et Lucette (n°5)
Comme en février, nous étions nombreux , ce qui crée de la chaleur humaine: j'ai compté 18 personnes incluant une charmante petite fille qui aime trop les taupes - les enfants profitant des échanges des parents, parfois, je la compte avec ses parents comme adhérente (110) et deux adhérents putatifs amenés par Olivier et Claire.
Dans l'ordre étaient présents les membres suivants : n°s 4, 5, 14,22,61,89,94,98,101,109, 110
Comme la dernière fois brouhaha et bonne humeur, merci à celles et ceux qui amènent beaucoup de choses à échanger, merci aux autres pour l'animation ou le plaisir de recevoir. Un buffet-apero était prévu qui s'est vite transformé en repas assis d'une longue tablée, (sans couverts mais tout le monde est inventif dans ce Sel !) l'espace au Bouissou étant un peu limité pour déambuler verre en main,
A vous tous (tes) .à la prochaine fois, aussi nombreux, aussi joyeux, Lucette
P.S. Je rappelle la proposition(honnête) faite par Gigi (n°4) d'offrir des soins énergétiques, fort bienvenus après ce long hiver. Le contacter.

Compte rendu Blé février 2015

Salut à tous de la part de Lucette, fraîche emoulue trésorière du Sel du Bassin dit Neflier,
J'ai désiré, en accord avec Patricia, secrétaire du Sel et Yves dit Gigi, son président d'honneur, reprendre la tradition de ce Sel, tombée dans l'oubli, de rédiger un compte-rendu des bourse d'échange afin de garder une trace de nos activités.
Donc :
La bourse d'échange dite BLÉ de février a eu lieu ce dimanche 8 février 2015 à partir de17h30 chez Pascale et Ghislain, adhérents 110 et s'est conclue par un buffet apéro copieux . Soirée sympathique avec quelques échanges dans le brouhaha habituel.
Etaient présentes 17 personnes du Sel sans compter les 2 filles de nos hôtes :
Adhérents n°4, 5 , 13 , 14, 22, 30, 55, 72, 98, 101, 107 110 et 113 .
Il semblerait que ce choix du dimanche à été plébiscité vu le nombre de participants.Gigi souhaiterait entendre entendre vos éventuelles réactions à ce sujet ainsi que vos propositions pour l'organisation d'ateliers.