samedi 14 novembre 2015

"Gaz de schiste, le choix du pire"

Bonjour à toutes et à tous,

La Menace couve toujours, puisqu'à quelques semaines du lancement de la Cop 21, paraissent au journal officiel les décrets octroyant trois nouveaux permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux. Sans omettre les projets miniers.
Après "Gaz de schiste, histoire d'une imposture" paru en avril 2013, au plein cœur de la contestation contre l'exploration / exploitation des gaz de schiste et en attendant les promesses solennelles ostentatoires, qui n’ont jamais eu vocation à aboutir, clôturant la grand-messe hollywoodienne mondialisée, vient de paraitre le nouvel ouvrage co-écrit par Jacques Ambroise et Jean-Marc Sérékian "Gaz de schiste, le choix du pire".
A diffuser et à consommer sans modération
Merci d'avance
Jacques AMBROISE

"Migrants : Ils sont là, comment les accueillir ? "

Bonjour à tous,
Voilà l'annonce du prochain JeQ :


 "Migrants : Ils sont là,

comment les accueillir ?
 "


Migrants à travers l'Histoire, les mers, les continents, … pourquoi ?



Migrants, combien sont-ils réellement à passer les frontières ?

Peu ? Beaucoup ? Et au regard de l'histoire des migrations ?



Migrants, comment humainement les accueillir ?



Migrants face à la puissance publique, comment les accompagner ?



Toutes ces questions (et d'autres, les vôtres!), nous les aborderons avec plusieurs associations locales :

« Mom'auchaud », « Jamais sans toit », CCFD, CIMADE.

Avec eux, nous pourrons exercer notre humanité en connaissance de causes !

Michel REY, actif à Amnesty International et aux Restos du Cœur, animera la soirée.



Jeudi 26 novembre au Rougier de NAUVIALE

à 20h 34 (précises !)


Par ailleurs, voilà une soirée ci-dessous qui  nous parait en rapport avec plusieurs sujets abordés dans le passé par les Jeudis en Questions, une occasion de mise à jour de nos infos !
Amicalement à tous, Jean Bardou pour le groupe des JeQ.






Ci dessous le lien de la bande annonce du film "Et Maintenant nos Terres" qui sera projeté à La Doline le vendredi 20 novembre 20h.30 à SEBAZAC dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale et qui sera suivi d'un Débat avec la salle et les intervenants.
- Jacques De BARROS (Attac) 
- Jeannine TERRAL (CCFD Terre solidaire)
- Jo SERIN, Animateu, qui a une expérience en Développement en Afrique et en Aveyron.




DEMOCRATIE & ECONOMIE QUE PEUT FAIRE LA SOCIETE CIVILE ?


Bonjour à toutes et à tous,

Et si tout commençait dans nos assiettes? 

Sucre, le doux mensonge- Santé et alimentation saine : le lien entre expliqué par le docteur Jean-François Lescuyer et Lydia Bourguignon-Alimentation et changement climatique : le lien oublié.

L’alimentation est l’un des facteurs clés du changement climatique .
Le mensonge alimentaire pollue notre économie et par voie de conséquence notre démocratie .
Remonter à la cause sera le thème de cette conférence DEMOCRATIE & ECONOMIE QUE PEUT FAIRE LA SOCIETE CIVILE ?
avec deux intervenants : André Bellon Pdt de l'association pour une constituante et Michel Laloux professeur d'économie, formateur et philosophe de l'éducation pour entreprendre une économie alimentaire autrement dit ( une souveraineté alimentaire ) en circuits courts coopératifs portée pour et avec la Société Civile .
Vous êtes invité ( e) le 23 Novembre 2015 à Caylus pour cette conférence à ne pas manquer ! Toutes les informations sont disponibles sur le site http://www.lienenpaysdoc.com/
Vous pouvez me rejoindre
Dans le groupe Un autre monde est possible et indispensable
Dans le groupe Labo de Recherche et d'Innovation de la Société Civile pour l'alimentation-
A bientôt si vous le voulez bien !
Amicalement René   Chaboy

Boulettes de lentilles corail végétaliennes

Boulettes de lentilles corail végétaliennes


Boulettes de lentilles corail végétaliennes

Petite recette pratique végétalienne (végétarienne si vous optez pour les œufs) avec une infinité de déclinaisons possibles… Nous avons choisi les lentilles corail comme base et, pour lier le tout (et mettre sur la touche les traditionnels œufs) de la purée de noix de cajou. Enfin, une cuisson au four pour éliminer un maximum de gras ! Nous avons vraiment A-D-O-R-É… Des boulettes saines, ludiques et esthétiques, le tout maison !

Pour 17 boulettes

Préparation : 15 min

Cuisson : 35 mn


- 150 g de lentilles corail
- 50 g de pain
- 50 g de purée de noix de cajou (ou deux œufs)
- 2 échalotes hachées
- 2 cuillères à soupe de persil haché
- 1 cuillères à café de cumin en poudre
- chapelure
- graines de Caro
Commencez à faire cuire les lentilles corail dans un grand volume d’eau pendant environ vingt minutes. Laissez bien tiédir.

Mixez les lentilles avec le pain émietté. Dans ce mélange, incorporez la purée de noix de cajou (ou les œufs), les échalotes et le persil et formez une pâte homogène. Dans une assiette, mélangez un peu de chapelure et de graines de Caro.

Formez de petites boulettes et roulez-les délicatement dans le mélange chapelure-graines.

Huilez légèrement un plat à tarte ou un autre plat allant au four et disposez-y les boulettes. Placez au four (à 200°C) pour environ quinze minutes, jusqu’à ce que les boulettes soient bien croustillantes.

Cette recette peut-être déclinée avec d’autres légumineuses : lentilles vertes ou brunes, fèves, pois chiches, par exemple.

Bon appétit !

Comment le capitalisme va croquer l’économie du partage

Comment le capitalisme va croquer l’économie du partage


Comment le capitalisme va croquer l'économie du partage
(Crédit illustration : Charles Platiau / Reuters)
 
L’économie du partage connaît un essor fulgurant. Et fait de plus en plus d’envieux. Entre les entreprises traditionnelles qui la récupèrent et les start-up du domaine qui utilisent les outils du capitalisme, les frontières sont devenues floues.
Pas une semaine ne passe sans que l’américain Uber – qui met en relation des chauffeurs de véhicule de tourisme et des clients – ne fasse parler de lui pour ses méthodes dignes du capitalisme le plus offensif (lobbying intensif, déstabilisation de la concurrence à coups de fausses réservations…). Certaines start-up – comme la plateforme de covoiturage Blablacar ou celle de location de véhicules entre particuliers Drivy – réalisent des levées de fonds record, liant leur destin au monde de la finance. Sans compter les acteurs traditionnels qui investissent à leur tour le « marché » du collaboratif. L’économie du partage aurait-elle perdu son âme, fusionnant avec un capitalisme dont on pensait naïvement qu’elle était l’ennemie ?

« Tous ces événements font que nous sommes à un tournant. Nous allons voir si l’économie collaborative va rentrer dans le rang en allant vers un système capitalistique ou se radicaliser en prenant une voie beaucoup plus alternative », explique Samuel Roumeau, coordinateur de Ouishare, collectif international dédié à l’économie collaborative.  Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut revenir quelques années en arrière. En 2007, la crise économique et financière frappe le monde. Elle fait resurgir la volonté d’une société plus responsable et juste en matière de production, de consommation, de financement et de gouvernance. C’est sur ce terreau que se développe – emmenée par quelques pionniers – l’économie qu’on baptise alors « collaborative », « participative » ou « du partage », par opposition à l’économie traditionnelle. Elle vise à privilégier le lien social et à préserver la planète en optimisant l’utilisation des produits et donc des ressources.

  Dans leur ouvrage What’s Mine is Yours (« Ce qui est à moi est à toi », (HarperCollins Business, 2010), Rachel Botsman et Roo Rogers élaborent les bases de ce nouveau modèle. Il repose sur le partage, l’échange, le prêt, la location, le don de produits et de services entre individus, sans intermédiaire, et grâce à Internet. Le succès de cette économie organisée en réseaux d’usagers est immédiat. Alimentation, hébergement, transport, finance, tourisme… presque tous les secteurs sont concernés. Une étude publiée en 2014 par 60 millions de consommateurs révèle que deux tiers des Français interrogés pensent d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’un effet de mode. Et si son poids reste encore marginal par rapport à celui de l’économie traditionnelle, tous les indicateurs sont au vert sur son potentiel de croissance.

Lobbying intensif

  Selon une étude du cabinet de conseils PwC, le marché mondial de l’économie collaborative devrait atteindre près de 296 milliards d’euros d’ici à 2025, contre 13 milliards en 2014, soit une multiplication du marché supérieure à vingt en dix ans. Autant dire qu’il exerce un véritable pouvoir d’attraction sur les entrepreneurs. Par exemple, alors que les plateformes de crowdfunding – financements de projets entre particuliers – se comptaient sur les doigts d’une main en 2008, il en existe actuellement 3 000 dans le monde. Le secteur a levé 31 milliards d’euros cette année.  Face à cette déferlante annoncée, qui remet en question leur modèle existant, les acteurs de l’économie conventionnelle organisent la riposte sur plusieurs fronts. Outre un lobbying intensif et des actions en justice pour faire infléchir la réglementation en leur faveur, certains se lancent dans cette nouvelle économie. L’énergéticien Engie a ainsi créé, en avril dernier, une plateforme de financement participatif (Green Channel) dédiée aux énergies renouvelables.

  La SNCF a lancé, en 2014, un site de covoiturage – issu du rachat de la société Ecolutis – pour les trajets domicile-travail (IDvroom). De leurs côtés, Boulanger, Leroy Merlin ou Mr Bricolage, afin de concurrencer des sites de location d’objets entre particuliers comme Zilok, proposent à leurs clients des services de location de matériel de bricolage ou de jardinage. D’autres, comme Mobivia groupe, prennent des participations dans les start-up de la nouvelle économie. Le leader européen de l’entretien de véhicules (Norauto, Midas…) est ainsi entré au capital de Drivy, Green on (partage de vélos électriques) et Heetch (covoiturage de proximité). A l’inverse, les acteurs de l’économie du partage semblent parfois flirter de près avec le fonctionnement du capitalisme. « La complexité avec l’économie collaborative, c’est qu’elle regroupe sous une même bannière des acteurs aux motivations très différentes », nuance Samuel Roumeau, de Ouishare.

  Entreprises défendant un modèle social et solidaire basé sur le don, fonctionnant à l’abonnement ou bien au système de commissions sur les transactions, il existe autant de philosophies que d’entreprises. Parce qu’elles sont devenues des géants mondiaux capables de concurrencer les acteurs traditionnels, certaines plateformes concentrent tous les regards. A l’image de Airbnb. L’entreprise californienne a mis en contact, depuis sa création en 2008, plus de 30 millions de particuliers pour la location de logements. Sa valorisation a atteint les 22 milliards d’euros et approche désormais celle de Hilton, géant mondial de l’hôtellerie. « Ce type d’activité, qui utilise le capital d’autres et prend un pourcentage sur la transaction, peut être très rentable. Il suffit souvent d’être le premier sur le marché et d’avoir un outil numérique ergonomique et astucieux », explique Monique Dagnaud, directrice de recherche CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à l’Institut Marcel Mauss.

Levée de fonds de 177 millions d’euros

  Si mettre à disposition son appartement, sa voiture ou sa machine à laver apparaît comme une bonne façon d’arrondir ses fins de mois – ou de faire des économies et des rencontres sympas pour les loueurs –, il n’empêche que ces modèles soulèvent de nombreuses questions. Réduisent-ils vraiment la consommation marchande ? Ne s’engouffrent-ils pas trop souvent dans les zones grises de la loi, encourageant ainsi le travail illégal ? N’accroissent-ils pas les inégalités, puisque pour valoriser ses biens sous forme de complément de revenus encore faut-il en posséder ? Et quid des données personnelles récupérées ? « Ces données seront à l’avenir des outils stratégiques considérables pour ces entreprises. Cette privatisation de la connaissance ne correspond pas selon moi à une économie de bien commun à moins que les données ne soient mises en open source », avance Hugues Sibille, président du think tank le Labo de l’économie sociale et solidaire et président de la Fondation Crédit coopératif.  

  On l’aura compris, le business semble parfois plus au rendez-vous que le partage. « Les plateformes d’intermédiation sont souvent assez éloignées de l’économie coopérative. La plupart de ces sociétés ont des stratégies globales, y compris en termes fiscaux. Ce ne sont vraiment pas des ONG », résume Frédéric Marty, économiste de la concurrence.Par ailleurs, les chemins que les jeunes pousses du collaboratif empruntent pour grossir ne sont finalement pas très éloignés de ceux des acteurs traditionnels. Rachats de concurrents, extension à l’international, levée de fonds auprès d’investisseurs traditionnels (fonds d’investissements, capital-risqueurs) sont autant de stratégies utilisées pour appuyer leur développement. Le spécialiste du covoiturage Blablacar – qui revendique 20 millions d’utilisateurs dans 19 pays – a, ces trois dernières années, racheté huit sociétés (son principal concurrent Carpooling en Allemagne, Autohop en Hongrie…). Elle a également procédé à plusieurs levées de fonds dont la dernière, en septembre, lui a permis de récolter 177 millions d’euros auprès des fonds d’investissement américains Insight Venture Partners et Lead Edge Capital, désormais présents au capital de l’entreprise. La plateforme, qui ne réalise pas encore de profits, réinvestit pour l’heure tout ce qu’elle gagne pour aller conquérir le monde.

  Pour Laure Wagner, sa porte-parole, utiliser les outils du capitalisme est un passage obligé pour se développer. « Nous avions l’utopie de faire du covoiturage un moyen de transport pour tous afin d’optimiser l’usage de la voiture et de limiter les émissions de CO2. Pour le faire à grande échelle, il faut les meilleurs développeurs français et de l’argent pour faire de la sensibilisation massive. Il faut donc se donner les moyens financiers. Ce n’est pas parce que nous sommes dans une logique de levée de fonds que nous n’avons pas des valeurs très fortes en interne », insiste-t-elle.  Le constat est le même pour Vincent Ricordeau, le cofondateur des plateformes de crowdfunding Kisskissbankbank, Hellomerci (prêts solidaires à taux zéro) et Lendopolis (prêts rémunérés pour les PME) : pour transformer le système existant, il faut agir de l’intérieur.

« Nous avons beaucoup de choses en commun avec l’économie sociale et solidaire mais le fonctionnement de notre société, je l’admets en toute honnêteté, cadre avec les règles de l’économie capitaliste. Nous voulons prouver que les solutions entre individus sont meilleures que les systèmes avec les intermédiaires historiques mais nous ne sommes pas en rupture complète avec l’économie traditionnelle. Nous tentons de la transformer en lui apportant d’autres ingrédients plutôt que d’être sur des modèles tellement en rupture qu’ils ne sont pas adaptables. » Pour l’entrepreneur, l’impression que l’esprit des pionniers du collaboratif est en train d’être dévoyé vient de l’utilisation même du terme « collaboratif ». « L’appellation économie collaborative ou du partage renvoie à une notion d’économie sociale et solidaire. Il se trouve que les grandes plateformes sont des sociétés très capitalistiques visant des situations monopolistiques encore plus fortes que dans l’économie traditionnelle. Du coup, on pense que les ambitions d’origine de l’économie collaborative ont été transfigurées. C’est faux. Dans ces plateformes, il n’y a pas d’ambition, au départ, de faire de l’économie sociale et solidaire. Il faudrait juste monter d’un cran et parler d’économie du peer-to-peer (entre pairs, ndlr) ».  Certaines start-up le reconnaissent d’ailleurs volontiers : « Même si nous sommes classés dans la catégorie de l’économie collaborative, je dirais plutôt que nous faisons du commerce en ligne. Nous mettons en relation des personnes et des voyageurs qui souhaitent acheter des objets qui n’existent pas dans leurs pays ou qui sont moins chers ailleurs », précise Frédéric Simons, cofondateur de Worldcraze.

« Du collaboratif coopératif »

  De fait, à l’autre bout de l’échiquier, les structures au modèle non lucratif (partage, échange…) et les entreprises se rapprochant plus de l’économie sociale et solidaire, qui ont une force de frappe moindre, tentent tant bien que mal de trouver leur place. « Il ne faut surtout pas que l’économie sociale soit sur un mode défensif par rapport à ces évolutions. Ce serait à mon sens catastrophique d’aller contre le sens de l’histoire. J’aimerais que nous fassions du collaboratif coopératif, dont la finalité ne soit pas le profit et qui concrétise nos valeurs pour développer les liens sociaux, construire de la solidarité entre les personnes, insiste Hugues Sibille. En somme pour contribuer à une économie plus juste et plus humaine. »

  Au final, il est probable que la frontière entre l’ancienne et la nouvelle économie soit de plus en plus poreuse à l’avenir. « Je crois qu’il va y avoir de nombreux partenariats, des restructurations par secteurs d’activités entre tous ces acteurs », anticipe Samuel Roumeau, coordinateur de Ouishare. Pour le théoricien Michel Bauwens, auteur de Sauver le monde. Vers une économie post-capitaliste avec le peer-to-peer (Les Liens qui libèrent, 2015), l’économie entre pairs pourrait cependant devenir un modèle dominant puisqu’elle reste, en contribuant à l’optimisation des ressources, une réponse à la crise écologique. Et la seule manière d’émerger pour ce nouveau système est de s’appuyer sur l’ancien. « Le nouveau prototype soutient l’ancien tout en formant la base d’un nouveau qui ne s’épanouira pleinement qu’après une série de crises sociales et politiques », estime l’ex-chef d’entreprise.

  A une seule condition : qu’il y ait une régulation par l’Etat pour protéger les utilisateurs et les travailleurs. Quels que soient son nom et ses motivations, l’économie du peer-to-peer, du partage, du collaboratif est en tout cas révélatrice d’un phénomène nouveau. « Dans toutes les sociétés développées, il y a un discrédit important des élites dirigeantes, notamment politiques. On assiste à un déplacement de la zone de confiance avec l’idée qu’il vaut mieux se faire confiance à soi-même et à ses semblables plutôt qu’à des institutions sclérosées », explique Monique Dagnaud. En cela elle est déjà un changement de civilisation.

Remplacer la levure chimique

Remplacer la levure chimique

On a tous déjà eu besoin de trouver une solution pour remplacer la levure chimique en cuisine : vous pouvez être intolérant au gluten, intolérant aux sulfites ou tout simplement tête en l’air, c’est quand on en a besoin qu’on oublie d’en racheter !
Une alternative saine et économique consiste à mélanger bicarbonate de soude et agent acide.
Mélanger 1 cuillère à café rase de bicarbonate avec une cuillère à soupe de vinaigre de cidre ou de jus de citron, et vous obtiendrez l’équivalent d’un sachet de levure.
Adaptez la dose de sel de votre préparation, le bicarbonate étant lui-même naturellement salé !

Et si le revenu de base n’était plus une utopie ?

Et si le revenu de base n’était plus une utopie ?


Et si le revenu de base n'était plus une utopie ?

 
De la Finlande à la Suisse en passant par l’Aquitaine, l’idée d’une allocation d’existence versée à vie fait son chemin. Prochaine avancée sociale ou douce rêverie ?

Un salaire sans travailler, en contrepartie du simple fait d’exister. Qu’on le nomme revenu garanti ou universel, allocation de base ou d’existence, ce dispositif, longtemps jugé utopique, est sur le point de se concrétiser en Europe. En juillet, la Finlande, où les trois quarts de la population y sont favorables, a annoncé son expérimentation. Aux Pays-Bas, une quinzaine de villes devraient, dès l’an prochain, verser un tel revenu aux bénéficiaires de minima sociaux. En Suisse, l’idée d’une allocation pour tous a recueilli 126 000 signatures. En Allemagne, des citoyens vont financer eux-mêmes sa concrétisation via une plateforme de crowdfunding. En France, la Région Aquitaine s’est engagée cet été à plancher sur un RSA inconditionnel. Le mouvement « Bien » (Réseau mondial pour le revenu de base) qui tente, depuis 1986, de propager l’idée, jubile. Avant de céder à notre tour à l’engouement, rembobinons.


- Le revenu de base, késako ?

« Ce n’est ni un dispositif de charité, ni de l’assistanat, estime Jean-Eric Hyafil, doctorant en économie qui y consacre sa thèse. Il s’agit plutôt d’un nouveau droit, au même titre que le droit de vote ou le droit à l’éducation. » Selon le Mouvement français pour un revenu de base, celui-ci répond à quatre critères : il est universel, versé sans condition, de manière individuelle, et est cumulable avec d’autres revenus. Les dispositifs qui s’esquissent en Finlande, aux Pays-Bas ou en Aquitaine « constituent des étapes dans cette direction », note Jean-Eric Hyafil.


- Pourquoi ?

D’abord pour « sortir de l’ère de la survie », selon Mathieu Despont, militant du revenu de base en Suisse. Le dispositif vise à garantir à tous une existence où les besoins vitaux – logement, alimentation et santé – seraient satisfaits. Dans un village de Namibie où un projet pilote a été mené en 2008 et 2009, le taux de malnutrition des enfants est ainsi passé de 42% à 10%. En écartant les préoccupations physiologiques, le revenu de base « accroît la capacité des individus à agir et à se prendre en main », estime Jean-Eric Hyafil. Par ricochet, il encourage le développement d’activités non marchandes. « Libérés de leurs contraintes financières, les individus sont encouragés à lancer des projets pour lesquels la rentabilité n’est pas immédiate ni même recherchée », poursuit-il, citant l’organisation d’une fête de quartier, le développement des logiciels libres ou la création d’une ferme bio. L’économiste Yann Moulier-Boutang parle alors d’un « revenu de pollinisation ». « Ce que rapportent les abeilles en miel est infime par rapport à la valeur qu’elles créent en pollinisant, souligne-t-il. Il en est de même pour les individus, l’essentiel de la valeur créée peut se faire en dehors des emplois marchands. » Ceci à une condition près, celle d’« une richesse culturelle et éducative suffisante pour donner l’envie aux individus de développer des choses pour la cité », note Jean-Eric Hyafil.


- Pour qui ?

Dans une forme chimiquement pure, le revenu de base serait universel. Chacun le percevrait, qu’il soit chômeur, salarié, étudiant ou retraité. Pour les enfants le montant serait moins important, et pour les plus riches le gain monétaire serait compensé par une hausse d’impôts. Dans les faits, les mesures s’en approchant sont rarement si inclusives. Au Brésil, la « bourse familiale » s’adresse aux familles les plus pauvres et exige la scolarisation des enfants. En Aquitaine et aux Pays-Bas, seuls les bénéficiaires de minima sociaux seront concernés.


- Combien ?

Quand certains, comme Yoland Bresson, l’un des fondateurs du mouvement Bien, plaidaient en faveur d’une petite enveloppe, qui avoisinerait les 514 euros de l’actuel RSA, les Suisses tablaient sur un revenu de 2 500 francs suisses (2 800 euros). Les députés ont rejeté l’idée. En France, Yann Moulier-Boutang imagine un revenu proche du Smic.


- Comment le financer ?

En Alaska, la rente pétrolière suffit. Mais L’Inconditionnel, journal dédié à la défense du revenu de base, présente 16 pistes, de la redevance carbone à la taxe sur les transactions financières en passant par une réforme monétaire. Le dispositif pourrait s’appuyer sur la fiscalité existante : il s’agirait, au choix, d’y consacrer une part de la TVA, des cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu ou le patrimoine. Sans compter l’autofinancement, puisque le revenu de base implique la suppression des dispositifs de contrôle et se substitue à certaines prestations comme les bourses étudiantes ou les aides au logement.


- Mesure sociale ou libérale ?

L’une ou l’autre. Si le montant est faible, le revenu de base risque de n’être « qu’un correctif des inégalités trop flagrantes », estime Yann Moulier-Boutang, qui craint que « les entreprises n’en profitent pour sous-payer leurs salariés ». Dans Misères du présent, richesse du possible (Galilée, 1997), le philosophe André Gorz plaidait pour une somme permettant de « refuser un emploi ou des conditions de travail “ indignes ” ». Dans ce cas, « le rapport de force entre employeurs et employés sera rééquilibré », selon Jean-Eric Hyafil. Montant, mode de financement, « le revenu de base, en soi, n’est ni de droite ni de gauche. Tout dépend du système que l’on construit autour », résume Sjir Hoeijmakers, qui a lancé le mouvement aux Pays-Bas. Pas étonnant donc de voir des camps opposés s’en faire les avocats. L’idée fut soutenue par l’économiste libéral Milton Friedman et par le keynésien James Tobin. Quand L’Inconditionnel la présente comme « un tremplin pour un projet de décroissance », en Finlande elle est portée par un gouvernement de centre droit. En France, elle séduit l’ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, comme le socialiste Arnaud Montebourg.


- Rend-il oisif ?

En Alaska, où un dividende citoyen existe depuis 1982, seuls 5 % des bénéficiaires choisiraient l’oisiveté intégrale. « La garantie de percevoir un revenu peut encourager à moins travailler, ou passer à mi-temps », reconnaît Jean-Eric Hyafil. Paradoxalement, ce versement automatique supprimerait « les cas où des personnes refusent des contrats en pointillé par peur des démarches à l’issue incertaine pour récupérer leur chômage ou RSA ». Et le dispositif rend possible des investissements nécessaires au démarrage économique. Dans le village de Namibie concerné, les revenus des habitants – en dehors du versement du revenu de base – ont augmenté de 30%.


- Le risque de renvoyer les femmes au foyer ?

La crainte existe. L’instauration expérimentale d’un impôt négatif, sorte de revenu de base allégé, aux Etats-Unis dans les années 1970, a entraîné une baisse du temps de travail de 15% à 20% chez les femmes, contre 9% chez les hommes. Malgré cet écart, Barbara Garbarczyk, qui milite pour le dispositif en Belgique, estime que celui-ci « va dans le sens de l’émancipation des femmes ». « Un revenu de base, parce qu’il est versé à chaque personne et non à chaque ménage, permet une indépendance économique », résume-t-elle. Impact collatéral, dans les Etats américains l’ayant expérimenté, le nombre de divorces a augmenté.

Spiruline, la ruée vers l’or vert

Spiruline, la ruée vers l’or vert


Spiruline, la ruée vers l'or vert

Vitamines, protéines, minéraux… Cette algue, « super aliment » aux multiples propriétés, séduit les consommateurs et les agriculteurs, qui sont de plus en plus nombreux à se lancer dans sa culture.

C’est une algue autrement bénéfique que celle qui s’échoue sur les plages bretonnes. Vitamines, protéines, minéraux, oligo-éléments ou encore antioxydants… sa composition miracle fait de la spiruline un « super aliment » capable, selon ses promoteurs, de lutter contre la malnutrition dans les pays pauvres et d’équilibrer le régime alimentaire des plus riches. Cette cyanobactérie, un des plus anciens êtres vivants de la planète, est d’abord consommée dans des pays chauds, par les Aztèques, au Mexique, et les Kanembous, au Tchad. Ces derniers récoltent cette algue plus fine qu’un cheveu dans les eaux chaudes et peu profondes du lac Tchad, la sèchent et la préparent en galettes. C’est en 1960 que des humanitaires occidentaux la découvrent.

Gobée en paillettes – à la cuillère ou mélangées à d’autres aliments – ou en comprimés, la spiruline entre alors dans les régimes de personnes obèses et au menu de végétariens en quête de protéines végétales – celles-ci peuvent composer jusqu’à 70 % de cette algue magique, trois fois plus que le soja. Aujourd’hui, son public s’est élargi, assure Jean-François Thevenet, producteur de spiruline en Savoie et coordinateur de la Fédération des spiruliniers de France : « Un tiers de mes clients sont de grands sportifs – cyclistes, coureurs, rameurs… – car l’algue est très riche en vitamine B12 : elle enrichit le sang en globules rouges et améliore ainsi la résistance à l’effort et la récupération. Les personnes âgées l’apprécient aussi pour ses qualités anti-inflammatoires – elle atténue les douleurs, les rhumatismes… – et parce qu’elle permet de tomber moins souvent malade. La phycocyanine, ce pigment qui donne à l’algue sa couleur bleu-vert, est en effet un antioxydant et un détoxifiant qui purifie le foie, les reins et stimule le système immunitaire. » Même si, prévient l’ancien viticulteur, la spiruline n’est pas un médicament : « Elle ne guérit rien mais améliore le confort au quotidien. »

Vu le coût d’une étude clinique, inabordable pour les producteurs, les bienfaits de l’algue n’ont encore jamais été officiellement démontrés. « Mais on n’en a jamais fait pour le brocoli ou les carottes et cela n’enlève rien à leurs qualités », rétorque Diane de Jouvencel, déléguée générale d’Antenna France, branche d’une fondation suisse de recherche scientifique, qui œuvre notamment à la diffusion de solutions techniques, dont la production de spiruline, dans 30 pays pauvres. Selon certains nutritionnistes et spiruliniers, l’effet placebo joue sans doute aussi.

« Un agriculteur heureux »

Qu’importe, les Français en sont de plus en plus friands : ils en consomment 100 tonnes par an, dont 80 venues de Chine et des Etats-Unis, et 20 made in France, cultivées par des petits producteurs qui la vendent sous sa forme la moins transformée, en paillettes. Philippe Calamand a longtemps été le seul dans l’Hexagone. Après avoir travaillé avec un biochimiste de l’université de Genève qui avait monté une ferme de spiruline en Equateur, il crée son exploitation à Villecun, dans l’Hérault, en 1998. Ce bricoleur né met alors au point avec Antenna une méthode pour cultiver naturellement la microalgue, reprise ensuite par tous les spiruliniers français – « basse technologie, non brevetée et libre de copie », précise-t-il. La spiruline, unicellulaire, se développe seule, comme une grande, dans des bassins sous serre. La pâte verte est ensuite récoltée sur des tamis, puis transformée en spaghettis séchés ensuite dans des fours solaires. « Je suis un agriculteur heureux, je fais à manger pour les gens et je vis depuis dix-sept ans de ma production sans subventions ni crédits », résume Philippe Calamand, qui écoule sans difficulté, intégralement en vente directe, ses 300 kilos de spiruline par an, à 15 euros les 100 grammes. Pas de quoi rouler sur l’or (vert), mais la récolte dure d’avril à octobre. Le reste du temps, le spirulinier partait – un peu moins aujourd’hui – régulièrement faire de la formation, en Afrique ou en Asie. « En tant que paysan, et à la demande des paysans, pas pour apporter la sainte parole. Pas très gourmande en eau, la spiruline peut se cultiver sans gasoil ni électricité. Et il y a tout dedans, si bien qu’une cuillerée à soupe et une assiette de riz suffisent à une alimentation équilibrée. »

25 nouvelles fermes chaque année

La microalgue nourrit aussi de plus en plus de gens en France : il y a aujourd’hui 170 spiruliniers et près de 25 nouvelles fermes chaque année. Pas mal dans un secteur agricole morose. Après avoir travaillé dans le milieu de la qualité alimentaire, Jean-Baptiste Vin-Ramarony, 40 ans, s’est plongé « par passion » dans la spiruline. Ce Bordelais s’est installé à Lugos, en Gironde, il y a quatre ans, et devait « commencer à en vivre cette année, en produisant 200 kilos. Mais je vais finalement en faire moins. C’est une algue fragile. Une canicule, un coup de froid ou une panne d’électricité, et on peut tout perdre. » Cela n’empêche pas les consommateurs, et de plus en plus d’agriculteurs, de miser dessus.

Je t’aide, tu m’aides, on rénove nos maisons

Je t’aide, tu m’aides, on rénove nos maisons



En Normandie, le programme Enerterre associe les habitants à la rénovation de leur maison en mettant à l’honneur la terre crue, aux atouts autant écologiques que patrimoniaux. Destiné aux ménages précarisés, ce dispositif se glisse dans un Système d’échange local, où le don contre don est la règle.
- Neuilly-la-Forêt (Calvados), reportage
Des croûtes de terre accrochées à son pull en laine, les yeux pétillants derrière ses lunettes, Claudine n’en revient toujours pas : « Je ne reconnais plus ma maison ! » Depuis trois jours, son foyer a des allures de fourmilière. Truelles en main, une petite équipe nettoie, enduit, taloche, lisse. Les murs arborent désormais une belle couleur brune.
Pourtant, il y a quelques semaines à peine, le logis avait des allures de camping. Quand Claudine et Jean-Pierre arrivent à Neuilly-la-Forêt, en 2009, la vieille maison en terre crue mérite quelques coups de pinceau... et de marteau. « Nous pensions avoir le temps de faire des travaux, mais les ennuis se sont enchaînés », raconte-t-elle. Problèmes de santé, chômage, feux de cheminée. Le couple peine à joindre les deux bouts, renonce au chantier et s’enlise dans l’inconfort. Jusqu’à ce que Claudine entende parler d’Enerterre, un programme mis en place par le Parc naturel régional du Cotentin qui permet de rénover les maisons à moindre coût en impliquant les habitants. Pour elle, ce sera « la bouffée d’oxygène ».

Maçonne en écoconstruction

« C’est ce qu’on appelle l’autoréhabilitation partagée, explique Laurent Bouyer, coordinateur du dispositif, lancé il y a trois ans. On réhabilite soi-même sa maison, accompagné d’un spécialiste et avec l’aide d’autres personnes bénévoles, sous forme de chantier participatif. » Ce jour-là, chez Claudine et Jean-Pierre, ils sont six à donner un coup de main. Tandis que la maîtresse de logis cuisine une échine de porc fumée, son fils encourage les travailleurs avec un morceau de cornemuse. « Ce sont les chantiers que je préfère », sourit Sarah Martin, l’une des deux professionnelles encadrantes. Rémunérée, elle intervient ici comme chef des travaux et formatrice. « Ici, on échange, on rit, et on transmet nos savoir-faire. »

Sarah se présente comme maçonne en écoconstruction. Paille, chaux, chanvre, terre crue. « Nous utilisons des matériaux locaux, recyclables et sains », explique-t-elle, en appliquant une couche d’enduit sur une paroi. Aussitôt, un lombric pointe sa tête hors de la masse terreuse. « C’est une matière vivante, qui assainit l’air et absorbe l’humidité. » D’après l’Agence de l’environnement et de l’énergie (Ademe), « la qualité de l’air intérieur est souvent moins bonne qu’à l’extérieur ». En cause : le manque d’aération, l’utilisation de peintures et de produits contenants des composés volatiles dangereux ou l’humidité ambiante.
Le dispositif Enerterre met donc à l’honneur la terre crue pour ses atouts écologiques autant que patrimoniaux. « La bâtisse traditionnelle cotentinaise est en bauge, c’est-à-dire un mélange de terre, de fibres et d’eau, explique Laurent Huet, élu d’une commune du Parc. Malheureusement, une grande partie de ces maisons est aujourd’hui recouverte de ciment, et les savoir-faire se sont perdus. » L’opération vise donc aussi à valoriser le patrimoine. À Saint-Germain-sur-Sèves, Valérie élève avec son mari un troupeau de vaches laitières. L’imposante ferme, vieille de plusieurs siècles, a déjà fait l’objet de plusieurs chantiers participatifs. « Avec les travaux, c’est comme si on s’inscrivait à notre tour dans cette longue histoire, on apporte notre couche de terre à l’édifice », observe l’éleveuse.

Accusations de concurrence déloyale

Des travaux que ni elle, avec ses quatre enfants et ses emprunts, ni Claudine, avec son salaire à temps partiel, n’auraient pu réaliser seules. « Ceux qui passent par l’autoréhabilitation partagée font souvent plus de 80 % d’économies », souligne Laurent Bouyer. En plus des aides pour les plus démunis, c’est surtout le recours à des bénévoles qui permet de diminuer le prix des chantiers.
Joues rosies par le grand air et sourire jusqu’aux oreilles, Mouna, éleveuse de chevaux, se rappelle sa rencontre avec Laurent Bouyer. « Il m’a dit : “Tu as une maison en terre et tu es pauvre, on peut sans doute faire quelque chose ensemble !” » Deux chantiers estivaux d’une semaine transforment bientôt sa maison froide et humide en un lieu accueillant. Coût estimé : 28.000 €. Mouna n’aura pourtant à débourser que 500 € pour les matériaux, ainsi que la nourriture pour la quinzaine de participants, qui ont effectué l’équivalent de 1.100 heures de maçonnerie.

Du travail au noir ? « Il s’agit d’une logique de don contre don, explique Laurent Bouyer. Chaque bénéficiaire qui reçoit un coup de main doit ensuite aider à son tour. » Claudine a ainsi participé à une quinzaine de chantiers avant d’accueillir des maçons bénévoles chez elle. Le tout se concrétise sous la forme d’un Système d’échange local (SEL), qui permet à chacun d’échanger des services ou des biens sans utiliser d’argent. Heure de main d’œuvre, repas, prêt de matériel, don de sable ou de terre. Même ceux qui ne peuvent pas mettre la main à la pelle y trouvent leur compte.
Pour autant, les membres d’Enerterre peinent à recruter des foyers. Depuis 2012, une petite trentaine de chantiers ont été réalisés. « Les gens ont du mal à se lancer, analyse Laurent Bouyer. Ils pensent que c’est trop cher, trop compliqué ou que ce sera mal fait. » Autre problème : le dispositif, censé toucher les personnes les plus précaires, ne parvient pas toujours à atteindre sa cible. « Il ne s’agit pas pour nous d’intervenir chez des gens qui pourraient payer des artisans », rappelle-t-il, conscient des accusations de concurrence déloyale lancées par certains professionnels du bâtiment.

Une épaisse couche de ballots de paille et de chanvre

Car Enerterre s’est construit comme une réponse à l’épineuse question de la précarité énergétique. « L’idée, c’était de créer un outil pour toucher les laissés-pour-compte des programmes de rénovation de l’habitat, raconte Denis Letan, chargé de mission Énergie-climat pour le Parc. Mais dans les faits, il y a peu de chantiers où l’on constate de réelles économies d’énergie. » En cause : les travaux à engager sont souvent trop importants et inabordables.

Pour Laurent Bouyer, « il est plus efficace d’améliorer le confort thermique en travaillant sur le taux d’humidité ou de petits travaux d’isolation par exemple ». Enduire les murs avec de la terre permet ainsi de diminuer la sensation de froid. Chez Valérie, le sol du grenier est désormais recouvert d’une épaisse couche de ballots de paille et de chanvre. Résultat : « Dans le lit, nous sommes passés de trois à deux couvertures, c’est beaucoup plus agréable ! »
Améliorer le confort, mais surtout la qualité de vie. « On est pas plus riche, mais on a avancé, assure Mouna. Avant, c’était juste un endroit où dormir, mais depuis les travaux, c’est devenu notre maison, on se sent chez nous. »

La rumeur des bavardages couvre le bruit des truelles

Depuis le dernier chantier, en 2014, l’énergique éleveuse de chevaux déborde de projets. Table d’hôte, exposition d’œuvres d’art, elle veut désormais ouvrir grand sa porte et partager. « J’aime rencontrer des gens, c’est sans doute pour ça que j’ai adoré les chantiers participatifs. » Des journées de travail où la rumeur des bavardages couvre le bruit des truelles. Chez Claudine et Jean-Pierre, les rires résonnent dans les pièces encore vides de meubles. Sarah, Anne, Olivier, Thibaud, David et Louise font une pause autour d’une torgoule, un riz-au-lait normand. « On apprend plein de choses, sur l’écoconstruction bien sûr, mais aussi sur le jardinage ou la cuisine », s’amuse Claudine.

Pour Laurent Huet, la dimension de « cohésion sociale » est essentielle : « Nous sommes dans une zone rurale, où les gens peuvent se sentir très isolés, explique l’élu. Grâce aux chantiers, des voisins se rencontrent et deviennent amis. » Un dispositif innovant qui pourrait pourtant disparaître, faute de financements. « Nous avons reçu des subventions pour mener le projet jusqu’à la fin de l’année, souligne Laurent Bouyer, Mais à ce jour, aucun collectivité ne veut reprendre le flambeau. »
Les chantiers s’arrêteront peut-être l’an prochain, mais les amitiés comme les maisons ont maintenant des fondations solides. Jeanne touchait le fond avant de croiser la route d’Enerterre. Aujourd’hui, elle invite tous les coconstructeurs à son mariage... une fête qui aura lieu dans sa petite maison, nouvellement enduite de terre et de chaux.

Cake au sarrasin, chèvre (ou cajou) et noix

Cake au sarrasin, chèvre (ou cajou) et noix

Un cake tout simple au bon goût de sarrasin. Les vegans peuvent remplacer le lait par du lait de soja, le chèvre par une crème de noix de cajou (faire tremper durant quatre heures 2 cuillères à soupe de noix de cajou dans l'eau, jeter l'eau et mixer les noix de cajou, ajouter une pincée de sel).

Ingrédients :
Prévoyez 110g de farine de sarrasin pour 40g de farine blanche
1 sachet de levure
150g de noix concassées
150g de fromage de chèvre
50g de fromage râpé
une bonne cuillère à soupe de graines de cumin
10cl de crème liquide légère
10cl de lait écrémé
3 œuf
(1 pincée de piment de Cayenne)
sel et poivre
une poignée de flocons d'avoine pour décorer le cake à la cuisson

Recette :
Fouetter les œufs avec le lait, puis ajouter les farines et la levure. Bien mélanger.
Incorporer la crème liquide et bien mélanger de nouveau.
Ajouter les noix concassées, le fromage râpé, le chèvre et le cumin.
Verser le tout dans un moule à cake graissé.
Saupoudrer de flocons d'avoine le dessus du cake.
Enfourner dans un four chaud durant 45 minutes à 180°C.

Servir tiède ou frais !
 

Produits d'entretien simples

Produits d'entretien simples

1 commentaire
ProduitsUsagesPoints positifsLimites - Précautions - RemarquesProcédés d'utilisation
Vinaigre blancDésinfecte cuisine, frigidaire, W.C. Nettoie les vitres
Anticalcaire
Purifie le linge, fixe et préserve les couleurs (1)
Très efficace et très économiqueOdeur forte lors de l'utilisation mais se dissipe très vite.
Laisse des traces sur les vitres si employé par grand soleil (2)
Toujours à chaud pour le détartrage (pur ou peu dilué).
1/2 verre dans le réservoir assouplissant de la machine à laver.
Pour fixer les couleurs: un verre + une poignée de gros sel, faire tremper le linge pendant 15 minutes
Bicarbonate de soudeAnti-odeur. Enlève les taches sur le plan de travail humide. Débouche tuyaux avec vinaigre blanc. Aide à nettoyer le linge en prélavage ou lavage (voir recette de lessive maison au bas du tableau) Pas efficace si le bouchon de saleté est trop épais. Ne pas utiliser avec la laine et la soieDans une tasse, il dissipe les odeurs du frigidaire. A saupoudrer dans les litières. Pour déboucher : verser 3/4 de verre à moutarde avec 2 verres de vinaigre blanc, puis un filet d'eau chaude pendant 2 min. Laisser agir pendant 30 min.
Terre de SommièresEfface les taches grasses sur tout textile, parquet et moquette Peu efficace sur taches anciennes du cuir. Répéter l'opération 1 à 2 fois si nécessaire.Saupoudrer sur le tissu et laisser agir plus ou moins longtemps selon l'ancienneté de la tache. Brosser et/ou aspirer selon le support. Pour un vêtement, à saupoudrer de préférence avant le lavage.
Savon noirLavage des sols. Détache le linge, le laver ensuite. Savon "mécanicien"Très économique. En général, à utiliser très dilué.Liquide, il sert pour les sols. En pâte, pour les mains très sales. Odeur peu agréable.Lavage des sols: 1 bouchon pour 4 litres d'eau. Rinçage inutile
Cristaux de soudeNettoie et blanchit le linge
Décolle le papier peint
Décrasse les terrasses
Détartre cuvette des toilettes
Produit très puissantBeaucoup plus corrosif que le bicarbonate de soude. Mettre des gants pour l'utiliser. Irritant pour les yeux. Ne convient pas pour laver le linge de couleur ni les tissus fragiles. Tenir hors de portée des enfants.Agit à chaud. Linge blanc: 1 cuillère à soupe à 1/2 verre dans la machine. Surfaces extérieures: 1 cuillère à soupe à 1/2 verre dans un seau d'eau chaude. Toilettes: 1 verre dans un litre d'eau chaude. laisser agir une nuit puis brosser.
Percarbonate de soudeBlanchit le linge.
Décrasse les ustensiles de jardin
Nettoie les joints de carrelage extérieurs et intérieurs
 Nécessité de rinçage
A utiliser uniquement pour le blanc
Agit à chaud.
Linge: 1 à 2 cuillères à soupe dans la machine.
Joints de carrelage et meubles de jardin en bois brut: diluer dans l'eau tiède 1 verre /L. Laisser agir 10 à 15 min puis rincer.
Acide citriqueAntibactérien.
Dissout la rouille.
Détruit les champignons
 Beaucoup plus corrosif que le bicarbonate de soude. Mettre des gants pour l'utiliser. Ne convient pas pour laver le linge de couleur.Saupoudrer puis laisser agir 1/2 heure à une nuit puis rincer
Pierre d'argileDécrasse éviers, lavabos, baignoires. Décape bien les casseroles attachées. A utiliser modérément sur l'inox.
Frotter les casseroles sales.
Appliquer sur les surfaces à nettoyer puis frotter et bien rincer
Savon de Marseille en paillettesLessive pour tout type de lingePas trop cherRéaction moussante quand on le mélange avec le bicarbonate de soude.
On peut aussi râper le bloc de savon.
Voir lessive à faire soi-même
(1) Il est conseillé de le verser dans le réservoir de l'adoucissant de la machine à laver
(2) L'alcool ménager peut être utilisé à la place du vinaigre blanc.   Celui à 12° est trop fort et trop onéreux, celui à 8° est bien suffisant
Recette de lessive
Dans un bidon à lessive de 3l, verser 100 g de savon en paillettes (3 verres à moutarde) avec de l'eau très chaude (ou faire chauffer savon et eau) jusqu'à dissolution complète des copeaux de savon, compléter avec de l'eau froide. Laisser reposer une nuit.
Au moment de la lessive, bien secouer le bidon, remplir une dosette (ou bouchon) aux ¾ avec le savon liquide, verser dans le réservoir à lessive
Ajouter 2 cuillères à soupe de bicarbonate (linge couleur), de percarbonate (linge blanc) dans le tambour .
Dans le bac «assouplissant», verser ½ verre à moutarde de vinaigre blanc avec 6 à 7 gouttes d'huile essentielle parfumée (citron, romarin ou autre...)

Pour économiser votre produit vaisselle « bio »
Prendre un flacon de produit vaisselle vide et un autre plein. Verser 1/5 du produit dans le flacon vide, ajouter 2 c à spe de bicarbonate de soude + quelques
gouttes d'huile essentielle parfumée, compléter avec de l'eau tiède. Laisser reposer.

Photos Blé novembre

Dans la salle du Square Jean Ségalat
 Merci à Olivier et Gigi