vendredi 26 juin 2015

Compte rendu de la Blé du 13 juin

Encore une belle rencontre clôturée par un repas gargantuesque., à noter qu'
à cause du mauvais temps, il y eut des transports de table du dedans au dehors et retour, permettant d'ajouter à nos multiples métiers celui de docker par exemple. A part ça niveau d'échange moyen pour le «matériel», (oeufs, plantes, confitures, fringues...) mais excellent pour la tchatche et la convivialité.
Étaient présents les "échangeurs convives" suivants :
N° 4, 5 (2), 14, 22, 94, 97, 98(2), 101, 103 (4), 107, 109, 121(2), et le petit dernier du Sel mais non le moindre puisqu'il nous a gratifiés d'un couscous, en sus des grillades et toutes les préparations présentes sur la table, si bien qu''on a un peu calé sur les desserts, Chadli, n°122. La soirée s'est prolongée assez tard à la satisfaction des participants m'a-t-il semblé du moins .
Encore un rendez-vous chez Philippe (n°12) et un mois de suspension de nos séances de partage, sans oublier la fête du 11 juillet chez nous
Salut à tous(tes) Lucette

lundi 22 juin 2015

Au Bangladesh, plus l’eau monte, plus les filles sont mariées de force

Au Bangladesh, plus l’eau monte, plus les filles sont mariées de force


Au Bangladesh, plus l'eau monte, plus les filles sont mariées de force
(Crédit photo : Uk Department for international development - flickr)
 

« Marie-toi avant que ta maison ne soit emportée », tel est l’intitulé d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch sur le Bangladesh (1). Selon l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), le pays est le quatrième du monde qui compte le plus d’enfants mineurs mariés, par rapport à sa population totale, lit-on sur le site de Libération.
Ainsi, entre 2005 et 2013, 65% des filles s’y sont mariées avant 18 ans. En cause : la pauvreté – plus une fille se marie jeune, moins la dot est élevée – et aussi, depuis peu, les catastrophes naturelles. En effet, le Bangladesh est confronté depuis quelques années à des séismes, sécheresses, inondations, cyclones à répétition qui mettent les familles à la rue. Certaines font donc le choix de marier leur enfant plus tôt afin de leur assurer un futur dans un autre foyer.
- A lire ici sur Libération.
- Le rapport de Human Rights Watch (en anglais).

En 2015, l’huile de palme ne sera toujours pas durable


En 2015, l’huile de palme ne sera toujours pas durable


En 2015, l'huile de palme ne sera toujours pas durable
(Kemal Jufri / Greenpeace)
 
La rédemption de l'huile de palme commence mal. Ce lundi, des industriels ont annoncé la création d'une alliance française pour une huile de palme durable. Premier objectif ? Faire appliquer une norme bancale.





L’huile de palme, vous connaissez. Culture intensive, dommages sociaux et déforestation... désormais chaque fringale fait surgir l’image d’une forêt indonésienne dévastée. Rassurez-vous, ça ne devrait pas durer. Nestlé, Ferrero et consorts vous concoctent des barres chocolatées garanties sans culpabilité. Ce lundi, six entreprises et trois associations de professionnels, tous consommateurs de l’ingrédient honni, ont annoncé la création d’une Alliance française pour l’huile de palme durable. Leur ambition ? Favoriser une production « plus respectueuse de l’environnement et des populations locales ». Ainsi, en 2015, la totalité de l’huile de palme consommée en France devra être certifiée RSPO (Roundtable on sustainable palm oil). Considérée comme un outil de greenwashing par la plupart des ONG, cette norme est au mieux insuffisante, au pire trompeuse.

Un label « imbattable pour créer la confusion »

Dans l’idée, la certification RSPO d’une plantation repose sur huit principes (en pdf). Parmi eux, « le respect des lois, la viabilité économique à long terme, la transparence, la responsabilité environnementale, le prise en compte des communautés… ». Dans les faits, c’est un peu plus compliqué. « Normalement, la vocation d’un label c’est d’améliorer la lisibilité » rappelle Frédéric Amiel, chargé de la campagne forêt à Greenpeace France « or celui-ci est imbattable pour créer la confusion ». En gros, si vous croisez un produit RSPO ne l’achetez surtout pas les yeux fermés. Premier piège, la certification RSPO comporte plusieurs niveaux d’exigence. Le plus contraignant impose de pouvoir retracer toutes les étapes de production en garantissant, d’un bout à l’autre de la chaîne, le respect des huit principes sacrés. Si c’est le cas, on parle alors d’« huile ségréguée et identifiée », c’est-à-dire intégralement traçable et irréprochable. Mais ce degré d’exigence reste marginal. La France a beau être une bonne cliente RSPO, avec 40 % d’huile de palme certifiée (contre 15% au niveau mondial), seul un quart de cette huile est « ségréguée ». Chez Nestlé, entreprise 100 % RSPO depuis 2011, 13 % de l’approvisionnement respecte le niveau le plus contraignant. Pour le consommateur, la subtilité est difficile à déceler. Pourtant la différence est de taille.
Les autres huiles RSPO sont composées soit de mélanges d’huiles plus ou moins irréprochables, soit d’une huile classique pour laquelle les industriels ont acquis des « certificats verts ». Ce système, leur permet d’obtenir leur tampon RSPO, contre le simple paiement d’une redevance dont le montant équivaut à environ 2% du coût de production. Rien ne garantit alors que l’huile vendue, pourtant labellisée, ait été fabriquée de manière « durable ». Or c’est ce niveau de base qu’exige l’alliance française, pour 2015. Un objectif par ailleurs déjà été atteint par Ferrero et Nestlé.

Siéger à la RSPO n’est pas un gage de vertu

Deuxième piège : identifier ce qui est labellisé. S’il s’agit de l’entreprise et non du produit, la certification perd son sens. De fait, à partir du moment ou une entreprise siège à la table ronde et paie sa cotisation, elle devient membre RSPO. Ce système pose des problème de représentativité.  « On a vite constaté un déséquilibre total des forces, et on a choisi de s’en aller », explique Sylvain Angerand, chargé des campagnes de l’ONG Les Amis de la Terre qui a quitté la RSPO moins de deux ans après sa création. Aujourd’hui, sur le millier de membres que compte l’organisation seules quelques grandes ONG, telles WWF ou Oxfam sont présentes. Conséquence de ce déséquilibre : la méfiance règne quant à la valeur du label. « Les auditeurs qui vérifient le respect des critères sont payés par les entreprises elles-mêmes », souligne Sylvain Angerand. Or siéger à la table ronde est loin de constituer un gage de vertu. Ainsi la société Cargill, pourtant membre de l’organisation, a été épinglée par l’ONG allemande « Sauvons la Forêt » pour avoir eu recours au travail forcé. En 2012, la même ONG accuse le groupe IOI, lui aussi membre RSPO, d’avoir rasé 7000 hectares de forêt vierge dense en Malaisie.

En Indonésie, les membres RSPO responsables de 21 % de la déforestation

« On ne compte plus les lignes rouges franchies », poursuit Sylvain Angerand en brandissant l’exemple du paraquat. « Ce pesticide neurotoxique, interdit par la France et les Etats-Unis, est toujours toléré par la RSPO ». Mais la lutte contre la déforestation reste la principale lacune de cette certification. En Indonésie les membres de la RSPO détiennent, sur leurs surfaces de production, 14 % des forêts naturelles et sont responsables de 21 % de la déforestation, note Greenpeace dans un rapport intitulé « Certifié la destruction » et publié ce mardi. Car les critères de la RSPO n’imposent que la sauvegarde des « forêts à haute valeur de conservation ». « Le résultat c’est qu’on a quelques îlots de forêts aux milieux de grosses plantations », constate Frédéric Amiel « ce qu’on voudrait c’est inverser cette approche, cibler les espaces peu boisés pour cultiver ».
PDF - 636.9 ko
Patience, répond l’Alliance française. « La RSPO a ses limites, on veut la faire évoluer », assure Marc Toussaint, porte-parole de l’organisation. « 2015 c’est une première étape, notre cap c’est la traçabilité totale », souligne-t-il. Dans ce cas pourquoi afficher un premier objectif timoré reposant sur un label contesté ? « Parce qu’il a le mérite d’exister et sa souplesse nous permet de toucher beaucoup de professionnels », répond Marc Toussaint. Pour Nestlé, déjà converti RSPO, adhérer à l’Alliance française ne coûte rien. Qu’importe ! « L’idée c’est de créer une dynamique », précise Jean-Manuel Bluet, directeur développement durable du groupe pour la France : « Plus on est nombreux à prendre en compte les conditions de production, plus les fournisseurs seront contraints d’accepter le coût des changements de pratiques », développe-t-il. Concrètement, la stratégie est floue. Après 2015, l’Alliance française reste muette sur les étapes à venir.
« Cette alliance c’est surtout une manœuvre habile », corrige Sergio Coronado, député Vert de la deuxième circonscription des Français de l’étranger. « A la veille de la reprise des débats parlementaires, les industriels prennent les devants pour éviter qu’on ressorte la taxe Nutella », commente cet ardent opposant aux palmeraies industrielles. Une analyse que Marc Toussaint conteste. Avant de reconnaître que la fronde de l’an passé a renforcé les motivations des industriels. « Dans un contexte d’opposition frontale à l’huile de palme, une des ambitions de l’Alliance c’est de donner des informations plus justes et plus lisibles ». Une maxime que l’organisation pourrait encore appliquer à ses propres objectifs et labels.

« Chemtrails, manipulations du climat ; entre mensonges et vérités : les faits »

Communiqué de presse – 17 juin 2015

« Chemtrails, manipulations du climat ; entre mensonges et vérités : les faits »

Qui n'a pas observé, depuis quelques années, ces quadrillages, volutes ou arabesques de fumée blanche, grisâtre ou violacée, laissés par des avions volant en parallèle ou se croisant ? Traînées persistantes, qui strient le ciel, s'étalent et finissent par le voiler …
Que font ces avions ?
Quelles sont réellement ces traînées qui défigurent le ciel ?
Un nombre croissant de personnes s'interrogent et alertent désespérément les pouvoirs publics …

Ne s’agit-il vraiment que des traînées de condensation des avions de ligne ??? comme l’affirment obstinément les autorités officielles, en dépit des lois de la physique et de toute observation un tant soit peu attentive ?

Les réponses apportées n’étant ni claires ni cohérentes, des associations de citoyens se sont créées un peu partout  dans le monde pour œuvrer à la reconnaissance des faits, promouvoir des recherches et alerter leurs concitoyens du danger d’empoisonnement généralisé sournois mais bien réel que cela représente pour la vie sur Terre dans son ensemble et pour notre santé en particulier.

Les « chemtrails », puisqu'il s'agit de cela, c’est-à-dire des épandages aériens clandestins de produits toxiques existeraient ils  réellement ?
Dans quel but ? Pour quelles raisons ? Par qui seraient ils commandés ? Que contiendraient-ils ?

INVITATION

L’ACSEIPICA (Association Citoyenne pour le Suivi, l'Etude et l'Information sur les Programmes d'Interventions Climatiques et Atmosphériques)
a le plaisir de vous inviter à la projection du film

 « Bye, bye, blue sky » de Patrick PASIN (version 30 mn)

suivie d'un débat avec  Claire HENRION, fondatrice de cette association

Jeudi 25 juin  à 20h30
à Decazeville – salle Jean Ségalat (à côté de l’Office de Tourisme, avenue Cabrol)

contacts : Claire HENRION : 06 99 29 36 31


--

Association Citoyenne pour le Suivi, l’Étude et l'Information sur les Programmes d'Interventions Climatiques et Atmosphériques
www.acseipica.fr

L'union fait la force.
Merci de votre soutien / adhésion.

« Dans ces poubelles il y a tout ce que vous pouvez acheter en magasin »

« Dans ces poubelles il y a tout ce que vous pouvez acheter en magasin »


« Dans ces poubelles il y a tout ce que vous pouvez acheter en magasin »
(Crédit : Sigurdas)
 
Josselin Guédas, 25 ans, est animateur le jour et glaneur la nuit. Il y a deux semaines, la gérante d'un magasin Carrefour dont il a visité les poubelles, a porté plainte contre lui. Pour le jeune homme, voilà bien le signe que, malgré la loi antigaspillage passée en mai dernier, les esprits peinent à évoluer sur le sujet. Témoignage.


« A Montpellier, où je me suis installé il y a près d’un an, on n’est pas structuré comme à Lyon ou à Nantes où les glaneurs organisent des dîners collectifs avec ce qu’ils ont trouvé. Mais il y a beaucoup de jeunes en difficultés qui ont besoin de cette nourriture. On distribue aussi dans le cercle d’amis et de connaissances. Dans mon métier, je me déplace pas mal en ville, je jette donc un œil au passage. Souvent les poubelles sont cachées pour que les gens ne viennent pas se servir. Cet hiver, on a parfois glané tous les jours. Aujourd’hui, avec la chaleur qui rend les denrées moins fraîches, on ralentit le rythme. D’autant qu’il y a une quinzaine de jours, un vigile m’a surpris dans les poubelles du magasin Carrefour du Crès, en banlieue de Montpellier. Ces poubelles, je les connais bien. C’est un magasin classique, avec une extension. Il faut passer un portail de deux mètres de haut pour accéder aux poubelles. C’est très facile. En terme de volume et de qualité, c’est génial : il y a une dizaine de bennes chaque jour. Ce n’est pas sale comme comme on l’imagine habituellement, ce sont juste des produits entassés les uns sur les autres, c’est un peu comme un rayon de supermarché. Dans ces poubelles, il y a chaque soir à manger pour une centaine de personnes.

Il y a une poubelle entière de pains au chocolat et de croissants. Parfois, leur date de péremption n’est que le lendemain, mais ils sont tout de même jetés. On y trouve aussi une quantité impressionnante de packs de toutes sortes. Par exemple des packs de six bouteilles de lait. En ouvrant la palette, si une bouteille a été éventrée, tout le pack est jeté. Ces bouteilles se perdent parfois deux ans plus tard ! Il y a également une benne remplie de salades et de légumes, et deux bennes remplies de baguettes, de pains complets, de pains au céréales. Même s’ils sont un peu plus sec, il y a toujours moyen de griller le pain et ça passe. Ensuite on trouve des yaourts, du fromage, du beurre. Enfin il y a souvent une poubelle d’œufs, dont des œufs bios et des œufs plein air, ce qui va complètement à contre-courant du modèle de production biologique. Dans ces poubelles il y a tout ce que vous pouvez acheter en magasin. Je les ai régulièrement visitées avec quelques amis. On y va à cinq ou six, en opération éclair. Nous utilisons des sacs de caisse réutilisables que les gens jettent ainsi que des cagettes, et on charge une voiture.

Ce soir-là, je rentrais du sport, j’ai décidé de passer, même seul, même si ça fait un peu peur. Le vigile est arrivé. C’est son rôle d’être impressionnant. Même si on commence à se connaître, il doit faire son boulot. J’aurais pu choisir de fuir. Mais je me suis dit que c’était l’occasion d’entrer en contact avec la gérante et de dialoguer. Le vigile lui-même m’a rassuré. Dans son esprit, il n’allait pas se passer grand-chose. La procédure veut que les policiers viennent voir sur place. Ils vérifient que les produits ne sont pas volés en regardant notamment les dates de péremption. Ils sont d’ailleurs souvent assez impressionnés de voir ces produits si vite à la poubelle. Ils nous disent : « on comprend ce que vous faites, mais hélas, la loi ne le permet pas. » C’est assez bon enfant. Cette fois, ils sont venus à trois. Ils ont récupéré les sacs et les ont remis dans les poubelles. Ils ont pris mon identité. Eux aussi pensaient que la gérante ne porterait pas plainte contre moi. C’est pourtant ce qu’elle a fait.

Dans la région, certains gars dans la même situation s’en sont tirés avec rien, d’autres avec un mois de travaux d’interêt général et l’interdiction de revenir sur la commune. Il peut y avoir des conséquences ! Je ne pensais pas en arriver là, mais, si je suis convoqué devant un tribunal, c’est peut être l’occasion de faire parler de ce gaspillage. Je ne suis pas un criminel. La nourriture, ça ne se jette pas, ça ne se gaspille pas et finalement, je me sens dans mon droit. Les poubelles devraient être en accès libre, pas dans la partie privée du magasin : voilà une solution simple. Ou alors le magasin pourrait consacrer un espace pour vendre ces produits à très bas coût. Ou encore un responsable d’association pourrait avoir les clés et accéder au bennes. Il y a des scénarios possibles. A Montpellier, nous glanons les poubelles d’un magasin où il règne comme un accord tacite : il n’y a jamais de vigile et jamais de problème. C’est bien la preuve que c’est seulement une question d’humains et pas de loi. Certains gérants font simplement de bons choix. Il y a eu un effet d’annonce autour de la loi sur la gaspillage alimentaire. Mais ça n’a pas créé de changement d’état d’esprit général. Que cette gérante porte plainte contre moi, ça m’embête, mais je fais le pari que ça peut faire bouger les choses. »

mardi 16 juin 2015

Un Français récompensé pour son plastique écolo

Un Français récompensé pour son plastique écolo


Un Français récompensé pour son plastique écolo
(Crédit photo : CNRS - Photothèque - Cyril Fresillon)
 

Mi-plastique, mi-verre, le « vitrimère » a été récompensé jeudi 11 juin par l’Office européen des brevets qui a remis à son inventeur, Ludwik Leibler, le prix de l’inventeur européen 2015 dans la catégorie « recherche ». Le chercheur du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) a mis au point un matériau aussi résistant que les plastiques les plus solides et surtout malléable à chaud, une propriété que l’on pensait propre au verre.
Cette particularité lui permet d’être plus facilement recyclé, puisqu’il est réparable au-delà d’une certaine température. Mieux : en les remplaçant, le vitrimère pourrait réduire le volume des plastiques en circulation (les principaux polluants des océans) et leur obsolescence. Il pourrait également concurrencer les métaux et matériaux composites et ainsi trouver de nombreuses applications dans l’électronique, l’aéronautique, l’automobile ou… les planches de surf !
- A lire sur Libération et le JDD.

CANOPÉE Les rendez-vous de juin


Sommaire des rendez-vous de la mi-juin :
  • Les Jeudis en questions à Clairvaux : l'agroforesterie
  • Richesses, fragilités et devenir du massif boisé de Conques
  • Découvrir le métier d'animateur radio à Rignac avec Rencontres citoyennes
  • Comment pérenniser l'emploi associatif à Villefranche avec l' URQR
  • Et si vous passez par Toulouse : Communication et transition sociétale...

Les Jeudis en questions
vous invitent le jeudi 18 juin à 20 h 34 (précises !) au café-restaurant La Grange à Clairvaux
"Agroforesterie : Pourquoi l’arbre revient-il dans les champs ?"
Les arbres fertilisent les sols, tempèrent les variations climatiques, diminuent l'érosion... et assurent la survie des abeilles !
« Alors, on plante ? »
Avec Alain Canet, Président de l'AFAF (Agroforesterie - Association Française)
L’arbre et la haie ont toujours été des alliés de la faune sauvage, mais aussi d’excellentes ressources pour les abeilles et.... les agriculteurs.
Si aujourd’hui, l’arbre revient dans les campagnes, dans des grandes cultures, en vigne, en maraîchage et bien évidemment en élevage, c'est sûrement parce que nous en avons tous besoin.
Les arbres sont un maillon essentiel de la fertilité des sols, ils tempèrent les variations climatiques, diminuent l'érosion et assurent la survie des abeilles !
Les enregistrements du dernier Jeudi sur les kurdes sont en ligne et téléchargeables grâce au lien suivant:
Le lendemain, vendredi 29, France culture diffusait une émission qui abordait le même thème.

Conférence-randonnée
le samedi 20 juin à 15 heures au Centre européen de Conques :
A la découverte de la forêt de Conques : richesses, fragilités et devenir du massif boisé.
Philippe Bertrand, ingénieur responsable au Centre Régional de la Propriété Forestière, et Stéphane Sérièye, technicien forestier, s’attacheront à faire redécouvrir, à l’occasion de cette visite-conférence, la richesse de ces espaces : diversité des essences, des milieux, des usages, des évolutions, replaçant, à l’aide d’exemples précis, d’anecdotes ou d’indices recueillis sur le terrain, la forêt de Conques dans l’histoire plus que millénaire de ce lieu. Ces deux professionnels expérimentés de la gestion forestière durable, n’éluderont pas, pour autant, la question essentielle du devenir de ce massif boisé, relativement fragile, et poseront un regard nouveau sur un milieu que l’on croit trop souvent immuable !
Accès libre et gratuit, prévoir des chaussures de marche.
Réservation conseillée au 05 65 71 24 00

L'association Rencontres Citoyennes
vous invite à une soirée débat à l' Espace culturel André Jarlan à Rignac le jeudi 18 juin à 20 h30 :
Totem, 15 ans de radio, le métier d'animateur.
Conférence animée par David Martin, animateur et directeur d'antenne à Totem.
Connaissez-vous l’envers du décor de la radio la plus écoutée en Aveyron ? Découvrez les coulisses, les secrets de fabrication et l’histoire de votre radio qui fête cette année ses 15 ans, à
En 1981, Radio Cité se transforme en RC12, puis 12FM avant de devenir Totem le 3 juillet 2000.
Avec son siège à Luc Primaube, Totem diffuse ses programmes sur 11 départements des régions Auvergne, Languedoc-Roussillon, Limousin et Midi-Pyrénées, avec 130 000 auditeurs quotidiens, et une couverture de l’A75 sur 340 kms de Clermont-Ferrand à Montpellier.
L'Université Rurale Quercy-Rouergue
vous invite le jeudi 18 juin à 9 h 30 à Villefranche de Rouergue : L'emploi associatif, comment le pérenniser ?
Inscription fortement conseillée.
05 65 81 26 64
Arpe Midi-Pyrénées
vous invite Le mercredi 17 juin à Toulouse, de 9 h 30 à 12 h 30 conférence inédite Communication et transition sociétale
Influence positive et engagement durable, petits secrets d'une soumission librement consentie.
Inscriptions et infos : www.toulouse3c.fr

Les Jeudis en questions

Bonjour,
Et oui, ce n'est pas le dernier Jeudi du mois car l’animateur n'était pas libre le 25 juin : c'est donc le 18 juin mais toujours un jeudi !!!

Notre JeQ sur les Kurdes était très intéressant (en auriez-vous douté ? ;-) ). Vous pouvez le retrouver sur nos enregistrements : voilà le mail de Jean Louis qui les réalise (merci encore!)

Voilà! Les enregistrements du dernier jeudi sont en ligne et téléchargeables grâce au lien suivant:
https://drive.google.com/folderview?id=0BwnxRLqLBDSHZEYyXzZOM1RwX28&usp=sharing

D'autre part je rappelle que le lendemain, vendredi 29, France culture diffusait une émission, à mon sens très intéressante, qui abordait le même thème. On peut la réécouter ici: http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5042691

Et donc thème du JeQ qui vient :

"Agroforesterie : Pourquoi l’arbre revient-il dans les champs ?"

L’arbre et la haie ont toujours été des alliés de la faune sauvage,
                            mais aussi d’excellentes ressources pour les abeilles et.... les agriculteurs.

Si aujourd’hui, l’arbre revient dans les campagnes, dans des grandes cultures, en vigne, en maraîchage et bien évidemment en élevage, c'est sûrement parce que nous en avons tous besoin.
Les arbres sont un maillon essentiel de la fertilité des sols, ils tempèrent les variations climatiques, diminuent l'érosion et assurent la survie des abeilles !

Alors, on plante ?

Avec Alain Canet
Président de l'AFAF (Agroforesterie - Association Française)

Le Jeudi 18 juin
au café-restaurant "La Grange" à CLAIRVAUX
à 20h 34 (précises !).

400 000

400 000
(Crédit photo : DamarisBasileJudith - Wikimedia)
 
C'est le nombre d'emplois qui pourraient être créés en France en appliquant les principes de l'économie circulaire.

L’étude, réalisée par l’Institut de l’économie circulaire, s’appuie sur la définition proposée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), et comptabilise donc les emplois potentiels dans les domaines de l’approvisionnement durable, de l’écoconception, de l’écologie industrielle et territoriale, de l’économie de la fonctionnalité, de la consommation responsable, de l’allongement de la durée de vie, du recyclage et de la valorisation des déchets. Sur cette base, les auteurs estiment que 600 000 emplois, appartenant à l’un de ces sept piliers, existent déjà en France. En créer 400 000 supplémentaires demande de surveiller de près ces secteurs qui reposent essentiellement sur l’optimisation des ressources. « Les activités de réemploi, de réutilisation de pièces détachées et de l’économie de fonctionnalité, en particulier, sont prometteurs, explique Adrian Deboutière, l’un des coauteurs. Ces scénarios prospectifs sont surtout réalisés pour cela : repérer les secteurs stratégiques pour accompagner la transition vers une économie circulaire. »

dimanche 14 juin 2015

Photos Blé juin 2015

Quelques photos de la Blé qui s'est tenue chez Jo et Didier, en attendant la mise en ligne du compte-rendu.
Là aussi, un très beau moment de partage et un repas partagé gargantuesque !!





                                     
 


Photos Blé mai 2015

Bonsoir à toutes et à tous,

Ci-dessous quelques photos de la Blé chez Richard. Chacun se reconnaîtra !! Quel beau moment de convivialité !!




                                         







vendredi 12 juin 2015

Le Tafta pour les nuls

Le Tafta pour les nuls


Le Tafta pour les nuls
(Crédit photo : greensefa - flickr)
 
Mercredi, le président du Parlement européen a préféré repousser le vote sur la zone de libre-échange transatlantique. Vous n'avez rien compris à ce projet qui cristallise les tensions ? Suivez le guide !

Faire l’autruche : chercher à fermer les yeux sur l’imminence d’un danger. C’est à peu près le comportement adopté cette semaine par le social-démocrate Martin Schulz, président du Parlement européen. L’instance devait s’exprimer mercredi sur le Tafta (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, dit aussi TTIP ou marché transatlantique). Sauf que face à un échec annoncé, le président du Parlement européen a préféré reporter le vote à l’été.
Pourtant, il ne s’agissait pas, pour les élus européens, de se prononcer sur l’adoption ou non du traité puisque les négociations sur son contenu sont encore en cours. Le vote de cette semaine était purement consultatif : il devait permettre aux députés européens d’influencer la Commission dans la conduite des discussions. Si une simple consultation ne peut avoir lieu faute de consensus, autant dire que l’adoption, un jour, du marché transatlantique, promet de longues discussions à l’assemblée. Explications en sept points.
  • TTIP, Tafta, quoi ?
Les acronymes se promènent sur des prospectus et affiches depuis quelques mois, voire quelques années.
 Que l’on parle de TTIP (le nom officiel), de Tafta (l’appellation choisie par les opposants) ou de marché transatlantique, l’objet désigné est en fait le même : une zone de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis. L’idée n’est pas nouvelle. Certains diront que relier les deux zones commerciales découle de la chute du mur de Berlin ou de la volonté pour l’Occident de garder son hégémonie face à l’émergence de nouvelles puissances comme la Chine. Elle est devenue concrète le 14 juin 2013 lorsque les 27 Etats membres de l’UE ont donné leur accord à la Commission pour négocier en leur nom l’ouverture de la plus grande zone de libre-échange dans un marché représentant presque la moitié du PIB mondial. Depuis, une centaine de négociateurs se retrouvent tous les deux mois à Washington ou Bruxelles pour des discussions qui ont lieu à huis clos.
  • Une zone de libre-échange, et alors ?
Permettre à deux territoires d’échanger librement leurs biens et services implique tout d’abord de supprimer les droits de douane. Entre l’UE et les Etats-Unis, ils oscillent entre 2% et 4% pour la majorité des produits. Ce n’est pas leur disparition qui inquiète les détracteurs du traité mais plutôt tout ce qui va autour : les obstacles non tarifaires. En clair, importer un produit français sur le marché américain ou vice versa implique de le rendre conforme aux exigences du pays dans lequel il sera vendu. Il est inimaginable, pour les entreprises, de maintenir deux lignes de production répondant à des normes différentes en fonction des marchés ciblés. Le cœur des négociations porte donc sur l’harmonisation des règlementations en vigueur dans ce gigantesque marché de 820 millions de consommateurs.
A titre d’exemple, les Américains autorisent le lavage au chlore de leurs volailles pour éradiquer les salmonelles alors que l’UE interdit un tel traitement. Idem pour le bœuf aux hormones que les anti-Tafta craignent de retrouver sur les étals européens. A l’opposé, les Américains sont réticents face au lait cru et fromages non pasteurisés et plus exigeants que les Européens en ce qui concerne les émissions de particules fines par les véhicules. Si les normes doivent converger, quelles seront les options choisies ? Les opposants à la zone de libre-échange craignent un nivellement par le bas des règles sanitaires et environnementales. Pour le moment, impossible de savoir à quoi ressemblerait l’accord. La Commission européenne s’est simplement engagée à ne pas franchir certaines « lignes rouges », sans que l’on ne sache vraiment à quoi elles correspondent.
  • La peur des tribunaux privés
C’est l’autre point de crispation des anti-Tafta : la création de tribunaux d’arbitrage privés, appelé ISDS (pour Investor-state dispute settlement, mécanisme de règlement des différends entre les investisseurs et les Etats). Le mécanisme n’est pas nouveau. Il fait déjà partie de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique par exemple. Son principe ? Permettre à une entreprise de passer par une cour d’arbitrage plutôt que par les juridictions nationales pour attaquer un Etat si elle considère que ses intérêts économiques sont lésés par un changement de législation par exemple. Le cigarettier Philip Morris a notamment utilisé le mécanisme pour attaquer l’Australie en 2011 après la mise en place d’une politique de santé publique anti-tabac à base de paquets neutres… similaire à celle adoptée par la France. C’est d’ailleurs pour éviter ce genre de conflits que le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl, a fait savoir que la France n’était pas en faveur d’un ISDS dans un document d’une quinzaine de pages rendu ce mois-ci à la Commission.
  • Quels intérêts à signer ?
L’ouverture d’un marché transatlantique est présentée comme une opportunité de relance de la croissance pour les vieilles économies en crise. En réalité, les études sur les impacts d’une telle zone de libre-échange sont plutôt contradictoires. Dans son Docteur TTIP et Mister Tafta, le journaliste du Monde Maxime Vaudano analyse les promesses des partisans de l’accord transatlantique qui évoquent 119 milliards d’euros de croissance supplémentaire et 1,4 million d’emplois en Europe dont 122 000 en France. « La principale critique adressée à ces études est qu’elles se sont concentrées sur les gains potentiels du Tafta/TTIP sur le commerce transatlantique, sans s’intéresser aux impacts négatifs. » Sans présumer des bienfaits ou non de l’accord, l’auteur souligne aussi la déception qui a accompagné la mise en place de l’accord de libre-échange entre les Etats-unis, le Mexique et le Canada, en 1994. « Au lieu de créer des dizaines ou des centaines de milliers d’emplois, il en aurait détruit près de 700 000 aux Etats-Unis, principalement à cause de la concurrence mexicaine. »
  • Et l’environnement dans tout ça ?
Le Tafta ne traite pas directement des enjeux environnementaux mais il pourrait avoir un effet indirect par au moins deux moyens. Premièrement : l’agriculture. Le libre-échange entre les Etats-Unis et l’UE devrait aussi concerner les denrées alimentaires. La France a déjà fait valoir son joker en excluant l’audiovisuel des négociations au nom de l’exception culturelle. Difficile donc d’imaginer sortir l’agriculture des négociations. Or, les cultures intensives américaines coûtent moins cher que les productions bon marché européennes... Deuxième impact possible : le gaz et le pétrole. Les Etats-Unis refusent d’exporter leurs énergies fossiles non raffinées depuis les crises pétrolières des années 1970. Cette décision devait leur permettre d’assurer leur indépendance énergétique, sauf qu’avec le boom du gaz de schiste, ils ne craignent plus les pénuries. De l’autre côté de l’Atlantique, les pays européens aimeraient, eux, réduire leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Si le traité devait aussi inclure l’énergie, il encouragerait alors les Etats-Unis à creuser (et donc polluer plus) au lieu de booster l’essor des énergies renouvelables.
  • C’est pour quand ?
Pas pour tout de suite. Avant d’être adopté, l’accord sur le marché transatlantique devra être validé par le Parlement européen, les désormais 28 Etats membres de l’UE et les deux assemblées américaines. Une pétition citoyenne demandant aux institutions européennes de mettre fin aux négociations du Tafta a déjà recueilli plus de 2 millions de signatures. Côté politique, la majorité des Républicains se dit favorable à l’accord. Le Front de gauche, les écologistes et le Front national sont contre depuis le début. Le Modem et l’UDI sont moins virulents mais tout aussi réservés, tout comme une partie des socialistes partagés entre leur doute et le soutien à apporter au gouvernement. Car François Hollande a appelé lui à l’accélération des négociations lors d’une conférence de presse avec son homologue américain. « Aller vite n’est pas un problème, c’est une solution. Nous avons tout à gagner à aller vite, sinon nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peur, de menaces, de crispations. » Quant à Barack Obama, président des Etats-Unis, il aimerait que l’accord soit passé avant son départ de la Maison Blanche à l’automne 2016. Seulement, quand le texte arrivera devant les instances pour être voté, il ne sera plus question de le réécrire. Ce sera donc à prendre ou à laisser.
A lire aussi sur Terraeco.net :
Traité de libre-échange UE-USA : pourquoi villes et régions se rebellent

jeudi 11 juin 2015

Astr'Olt

Bonjour,
j'ai le plaisir de vous annoncer la première sortie pour tous du club  Astr'Olt pour la saison 2015, le vendredi 12 juin au départ de Viviez (devant la gare à 21h) .
Site d'observation aux Albres.
Sur réservation au 06 99 29 36 31.
Annonce et programme détaillé en PJ
Merci de votre attention et de bien vouloir communiquer le cas échéant.
Bien cordialement
Claire HENRION

--
Rock'Astres
association loi 1901
Les pieds sur Terre, les yeux au Ciel
http://rockastres.org/



Blé juin

Bonsoir à toutes et à tous,

La prochaine Blé aura lieu le samedi 13 juin chez Jo et Didier, adhérents N°103 Au programme :

- 18heures accueil,
- 18h30 Blé
- Puis Repas partagé

Nous vous attendons nombreux
Patricia

A Strasbourg, la monnaie locale sera trilingue

A Strasbourg, la monnaie locale sera trilingue


A Strasbourg, la monnaie locale sera trilingue

Faire marcher les commerces de proximité, c’est bien. Favoriser les échanges entre les citoyens dans une zone frontalière, c’est encore mieux. Voilà en quelques mots la réflexion qui a accompagné la création du « Stück », la monnaie locale complémentaire de Strasbourg et ses environs.
Les premiers billets, partis chez l’imprimeur au début du mois de juin, comporteront tous des inscriptions en français, alsacien et allemand. En septembre, Strasbourg rejoindra ainsi la quarantaine de villes qui proposent à leurs habitants de convertir leurs espèces sonnantes et trébuchantes en monnaie locale pour doper les circuits courts. D’ordinaire, les citoyens se contentent de convertir leurs euros en monnaie complémentaire à dépenser dans une liste de boutiques affiliées. Avec le « Stück » ils pourront aussi passer la frontière et s’entraîner à compter en trois langues.
A lire sur We demain.

J’ai testé : une semaine sans plastique

J’ai testé : une semaine sans plastique


J'ai testé : une semaine sans plastique
(Crédit illustration : Julien Couty pour « Terra eco »)
 
Une cure choc anti plastoc ? De la théorie à la pratique, il y a un océan ! Car ce bougre se la joue franchement envahissant.

Il intoxique nos poumons, étouffe les animaux marins et épuise le pétrole. Le plastoc a beau être bon marché, imperméable, flexible et léger, son CV n’est pas tout rose ! Avant d’entamer ma mission, j’établis un état des lieux. Dans ma cuisine, les faux tupperwares, le presse-agrumes, la cafetière, les moules en silicone, la poubelle et le sac qu’elle contient… tout est en plastique. Dans le salon, je cache des crayons, deux bibelots et c’est bon. Mais dans la salle de bains… Shampooing, gel douche, brosse à dents, dentifrice, rien pour me sauver. Je déterre un vieux mascara bio au packaging en carton. Sauf que sa brosse est en toc. Face à mon placard bourré de fripes synthétiques, j’abdique et revois mes ambitions : si je ne peux sortir le plastique de ma vie, je n’en ferai pas entrer davantage pendant une semaine. Fastoche ?

Je troque gel douche et shampooing contre une savonnette et un shampooing solide. Ma chevelure tire la tronche, mais j’ose me rendre au travail. Entre-temps, j’ai touché mon pass de métro, mes écouteurs, mon porte-clés… J’hésite entre pleurer et crier à l’invasion. Pause déj’ : je mise sur le magasin bio. Les choix sont limités, tout est plastifié. Un espoir du côté des samoussas, mais sous le carton, les triangles aux légumes ont été mis sous vide. Reste l’option salade à composer. Au rayon vrac, je trouve noisettes, amandes… Mais le stock de sacs en papier pour les fruits et légumes s’est évaporé.

Je me rabats sur la boulangerie. Un midi, au cœur de Paris, les spécialistes du jambon-beurre dépotent. J’ai à peine passé commande et mentionné ma plasticophobie qu’une armée de bras s’agitent en cuisine. Mon casse-croûte a été emballé contre son gré. A la première bouchée, je fulmine. Mes deux bouts de pain sont aussi coincés dans une robe de papier kraft à laquelle le créateur a cru bon d’ajouter une fenêtre en polypropylène. Comme si on devait voir à travers pour être sûr d’emporter la baguette et pas le bras de la boulangère.

Marché inondé

Demain, ce sera popote maison dans ma boîte en acier inoxydable. Je n’aurai qu’à transvaser mon plat dans une assiette pour éviter le feu d’artifice dans le micro-ondes. Car oui, d’habitude, j’y passe mon faux tupperware. Un sacrilège pour les antipolymère. Je ne m’étais jamais intéressée aux trois flèches et au chiffre gravés sur certains contenants, qui permettent d’identifier la résine utilisée. Parmi les sept types de plastique qui inondent le marché, on me conseille de boycotter les numéros 1, 3, 6 et 7. Ma bouteille d’eau est classée 1 ; son bouchon, 2 ; mon faux tupperware, 5. Me voilà à guetter les flèches sur tout ce que je touche.

Pour cuisiner maison, encore faut-il des provisions ! Dans mon supermarché, je zappe le coin primeur. Oubliés, aussi, les rayons poisson, viande, fromage et leurs barquettes recouvertes de cellophane. Au rayon confiserie : cas de conscience. Puis-je faire semblant de ne pas savoir que sous leur carton, ces délicieuses galettes suédoises ont aussi un film et un présentoir en matière interdite ? Non. Je tâte les paquets pour détecter le couinement de mon ennemi et finis par jeter mon dévolu sur des biscuits moins séduisants, mais dont je devine en les broyant qu’ils n’ont pas eu droit à leur barquette à deux ou trois compartiments.

Dernière étape de ma semaine : le marché du dimanche. J’ai mon étal fétiche, d’où on repart avec ses fruits et légumes dans des sacs verts, jaunes, violets ou bleus. Les vendeurs me connaissent, mais ils ne me font pas de cadeau. « Comme les gens se servent eux-mêmes, la couleur des sacs nous permet de savoir si ce qu’ils emportent vient de chez nous. Prends-les, tu t’en serviras pour les poubelles ! » Un arc-en-ciel de pochons en main, je m’enfonce. « Le plastique, c’est fantastique », d’accord, mais « le plastique, c’est pas automatique », ça rimait aussi. —



Full metal barquette

Vous préférez le métal au plastique ? Dans le film The Lunchbox (2013), Ritesh Batra raconte pourquoi nous devrions tous avoir une boîte en acier pour nos pauses déjeuner (et faire des rencontres).

Une chasse au long cours

Se débarrasser du plastique prend du temps. Embarquez un sac en tissu pour le shopping imprévu et privilégiez l’électroménager en verre et en métal dès qu’un de vos appareils en plastique rend l’âme.

Ils l’ont fait !

Au Canada, Chantal et Jay ont relevé le défi de la vie sans plastique. Ils donnent leurs bons plans sur le site Internet Lifewithoutplastic.com (en anglais) et ont ouvert une boutique en ligne (en français et en anglais).

mercredi 10 juin 2015

Monsanto

Nom : Monsanto. Métier : empoisonneur



La mobilisation internationale du week-end dernier contre Monsanto a permis de rappeler la nature profonde des firmes agrochimiques. Ces empoisonneurs patentés sont responsables de la mort de dizaines de milliers de personnes, estime Noël Mamère. Et le Tafta pourrait demain donner toute liberté d’action à ces entreprises scélérates.

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Noël Mamère

Dans plus de cinquante pays, ce week-end, des rassemblements se sont tenus contre Monsanto et les multinationales des OGM (organismes génétiquement modifiés) et des pesticides. En France, plus de trente-cinq villes de métropole et des DOM (départements d’outre mer) ont pris part à cette initiative lancée par le collectif citoyen des Engraineurs et l’association Combat Monsanto. Leurs revendications : stopper l’offensive des OGM en Europe, arrêter l’empoisonnement par les pesticides et affirmer l’opposition grandissante au projet de Grand marché transatlantique (Tafta) qui deviendrait le cheval de Troie de Monsanto et de ses semblables.

Assassin chimique

L’entreprise Monsanto, dénoncée il y a quelques années dans un documentaire et un livre de Marie-Monique Robin, Le monde selon Monsanto, est depuis des décennies responsable de scandales sanitaires à répétition ayant provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes : PCB, agent orange, dioxine, OGM, aspartame, hormones de croissance, herbicides Lasso et Roundup...
Le producteur de saccharine est devenu un géant de la chimie puis s’est reconverti dans la biogénétique. Mais celui qui est devenu le premier semencier de la planète n’a jamais cessé de détourner à son profit les lois des Etats, en pratiquant la corruption à haute dose, avec tous les moyens qui accompagnent cette pratique mafieuse, sous couvert de lobbying.
Dès 1949, un accident survenu dans une usine de Monsanto, en Virginie, révèle que l’herbicide 2,4,5-T contient des niveaux élevés de dioxines, des substances hautement toxiques et cancérigènes, de composition assimilable à celle des polychlorobiphényles (PCB). La commercialisation de l’herbicide se poursuivra pourtant jusqu’à son interdiction dans les années 1970. En France, la fabrication et l’utilisation des PCB sont interdites seulement depuis 1987.

Entre 1961 et 1971, Monsanto produit l’agent orange, toujours constitué à partir de l’herbicide 2,4,5-T. Ce défoliant sera massivement déversé par l’aviation américaine au-dessus des forêts vietcongs pendant la guerre du Vietnam. Les conséquences se font encore sentir aujourd’hui, avec de nombreux cancers et des malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles diverses chez nombre d’anciens combattants américains.
En 1975, l’entreprise lance le Roundup sur le marché, un herbicide très puissant, présenté comme "biodégradable" et "bon pour l’environnement". Roundup est aujourd’hui l’herbicide le plus vendu au monde. Plusieurs études concordantes affirment pourtant que le pesticide phare de Monsanto – et son principe actif, le glyphosate – est responsable de malformations fœtales.

Biopiraterie et brevetage du vivant

Entre 1995 et 1997, le soja génétiquement modifié, Roundup Ready, le colza Roundup Ready et le coton Roundup Ready, tous trois résistants à l’herbicide Roundup, reçoivent les autorisations de commercialisation.
Détentrice d’un brevet, aujourd’hui périmé, sur le glyphosate (commercialisé sous le nom de Roundup), l’entreprise décide de changer de stratégie et entreprend de breveter le vivant. En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé classe le Roundup comme « probablement cancérogène ».
Monsanto produit actuellement 90 % des OGM de la planète. Au cours des années 2000, cet empoisonneur patenté ose assigner devant les tribunaux des centaines de paysans accusés d’avoir utilisé "frauduleusement" ses semences transgéniques brevetées, c’est-à-dire de les avoir replantées. Depuis, Monsanto s’est recyclé dans la biopiraterie en revendiquant des droits à la propriété intellectuelle sur des semences qu’elle vole aux paysans, comme en Inde.

Tafta : un blanc-seing à Monsanto

Demain, avec le TAFTA, le projet de grand traité transatlantique, des entreprises comme Monsanto pourraient attaquer devant des tribunaux d’arbitrage privés les moratoires des États opposés à la culture des OGM et réclamer des indemnités de plusieurs millions, puisées dans les deniers publics.
Peut-on accepter une telle mainmise des entreprises privées sur une diversité génétique qui appartient à toute l’humanité, qui est le fruit d’un savoir-faire millénaire et qui constitue la source de toute alimentation humaine ?
Peut-on admettre que dans de nombreux pays, particulièrement du Sud, les « lois semencières », dictées par les multinationales, menacent la souveraineté alimentaire et criminalisent, comme de vulgaires voleurs, les paysans et paysannes qui produisent et échangent des semences traditionnelles ?
La lutte contre Monsanto est un combat transnational qui concerne à la fois les paysans, les consommateurs, les citoyens. L’alimentation est notre bien commun. Nous ne pouvons la laisser aux mains de criminels en col blanc.
En 2002, durant la campagne présidentielle, j’avais demandé la création d’un tribunal international compétent pour juger des crimes contre l’environnement. Cette exigence est plus que jamais d’actualité… Et la première assignation serait adressée au PDG de Monsanto.

Dons obligatoires dans les hypers : la fausse bonne idée venue de Belgique

Dons obligatoires dans les hypers : la fausse bonne idée venue de Belgique


Dons obligatoires dans les hypers : la fausse bonne idée venue de Belgique
(Crédit photo : superk8 nyc - Flickr)
 
Une proposition de loi veut obliger les hyper à faire don de leurs invendus. L'idée s'inspire d'une loi belge... qui n'a convaincu personne.

Les éboueurs qui les vident chaque les jours vous le diront : les bennes des supermarchés sont surchargées de nourriture. On estime à 500 tonnes par an la quantité de produits alimentaires jetés dans les grandes enseignes. Pour arrêter le massacre, un groupe de 63 députés compte déposer une proposition de loi visant à obliger les magasins de plus de 1000 m2 à proposer leurs invendus encore consommables à des associations caritatives. La fin du grand gâchis ? Pas sûr du tout. Terra eco vous explique pourquoi.

La Belgique a déjà essayé

Les parlementaires français indiquent s’être inspirés de textes similaires adoptés en Belgique. Sauf que ces mesures - certes très récentes - n’ont pour l’instant pas convaincu : - La première a été adoptée dans la commune wallonne de Herstal en septembre 2013. « L’idée a été lancée par le bourgmestre juste avant les élections communales. Mais aujourd’hui ça n’a quasiment rien changé. Le supermarché donnait déjà ce qui peut être donné aux associations, aujourd’hui il a juste changé un peu sa méthodologie, peut-être que le don a été légèrement optimisé mais c’est tout », tacle Charles Petit, conseiller chez Comeos, la Fédération belge du commerce. « Il ressort de nos travaux qu’une approche volontariste serait préférable à une approche coercitive. Cela semble aussi être la volonté des associations », affirmait en janvier à la RTBF Nathalie Ricaille, membre de l’organisme public Espace environnement qui a étudié le sujet dans le cadre du projet européen de lutte contre le gaspillage Green Cook.
- En mars 2014, un décret similaire a ensuite été adopté pour les enseignes de plus de 2500 m2 dans toute la Wallonie. « Je pense qu’au moins 90% de ces enseignes donnaient déjà leurs invendus encore consommables. Les autres ne le faisaient pas non pas par mauvaise volonté mais pour des questions d’organisation, ils avaient par exemple besoin de donner à une heure précise en début de matinée et les associations n’ont pas forcement les moyens de suivre », poursuit le conseiller. « Ce type de mesure n’impacte pas vraiment le gaspillage au niveau global. Et, dans la pratique, les premiers retours montrent que certaines associations ont de plus en plus plutôt l’impression de jouer le rôle de poubelles », dénonce Thomas Pocher, le gérant d’enseignes E.Leclerc dans le Nord connu pour avoir réduit l’impact carbone et le gaspillage alimentaire dans ses magasins et qui a créé Greentag, cabinet de conseil en la matière pour la grande distribution.

Même les associations n’en veulent pas

En clair, ce n’est pas parce que la nourriture jetée en Belgique est encore comestible qu’elle peut être donnée. Obliger à proposer les produits aux banques alimentaires n’est donc pas forcément utile voir contre-productif. Et en France ? Ce sera encore pire. Car, contrairement à la Belgique, la France met déjà les petits plats dans les grands pour encourager les enseignes à donner. En effet, 60% du montant de ces dons peuvent être défiscalisés par les supermarchés. « Mes confrères me disent que je suis fou de le dire mais je le pense, je trouve que ce crédit d’impôt est très très élevé, trop élevé, ça coûte très cher à l’état », indique Thomas Pocher, qui bénéficie « d’environ 200 000 euros de crédit d’impôt par an » dans ses magasins. « Il y a même des boîtes qui se spécialisent là-dedans, elles vont voir les enseignes pour mettre ça en place et se rémunèrent en prenant un pourcentage du crédit d’impôt. Il y a beaucoup d’argent à gagner avec ce système », confirme Charles Petit.

Pour une vraie solidarité alimentaire

Déjà très incitées par cette belle carotte, les enseignes n’auraient pas grand intérêt à donner plus si la France manie le bâton. Au mieux, la mesure n’aura qu’un très faible impact « parce qu’elle a le mérite de relancer le débat public » indique Agnès Banaszuk, coordinatrice du réseau prévention et gestion des déchets de l’association France nature environnement. Au pire, « la qualité des dons pourrait se dégrader », poursuit-elle, avant de recentrer le débat : « La solidarité alimentaire ce n’est pas de jeter beaucoup et de le donner aux plus pauvres. Il faut d’abord réduire le gâchis et jeter moins, cela limiterait la pression sur les ressources et les matières premières et cela faciliterait l’accès de tous à l’alimentation. » Au lieu de chercher à contraindre les hyper à donner plus, ne faudrait-il pas les obliger à gâcher et à jeter moins ? Ça tombe bien, en la matière, les propositions et les expériences sont très nombreuses. D’abord, il faut s’attaquer à la trompeuse mention « à consommer de préférence avant ». Agnès Banaszuk montre en exemple les enseignes qui réduisent la taille de leurs étals. En effet, la grande distribution aime attirer le chaland avec des rayons toujours pleins. Si ces derniers étaient plus petits, on pourrait les remplir avec moins de produits et donc jeter moins ! En Belgique, la fédération Comeos assure, elle, avoir réduit les pertes grâce aux « ventes rapides », c’est-à-dire les rabais sur les produits en fin de vie. Thomas Pocher va beaucoup plus loin. « J’en avais marre d’acheter d’un côté des seaux de carottes râpées toute préparées par forcement bonnes pour le consommateur et de l’autre de jeter les carottes les moins belles. Maintenant je propose donc des carottes pré-découpées ou râpées dans mes magasins », avance le gérant, qui vend aussi des smoothies, puddings et autres bruschettas à partir de ses invendus. Le tout nécessite des investissements « qui sont largement rentabilisés ». Il assure réduire chaque année sa quantité de produits jetés alors que ses ventes, elles, augmentent. Mais, comme les autres personnes interrogées dans cet article, il n’a jamais été contacté par les députés français auteurs de la proposition de loi. Qui ont donc encore du pain sur la planche.

A Lisbonne des espaces verts sont devenus des potagers urbains




A Lisbonne, la municipalité a réagi à la crise en faisant le pari que l’agriculture urbaine pouvait avoir un rôle social. Des hectares d’espaces verts sont devenus des potagers urbains, et les parcelles attribuées sur critères sociaux à 500 familles. Une façon d’augmenter leurs revenus, tout en améliorant la résilience de la ville et en répondant au changement climatique.

Et si l’agriculture urbaine pouvait avoir un rôle social ? C’est le pari qu’a fait la mairie de Lisbonne. Car avec la crise, « les gens quittaient la ville et la qualité de vie baissait », observe Duarte Mata, architecte et conseiller auprès du maire en espaces verts et développement durable.
Depuis 2008, la municipalité a décidé de revoir son approche. Au programme : jardins, vergers et potagers urbains, parcs, corridors verts et pistes cyclables pour relier tous ces espaces de respiration.
Sur 32 hectares d’espaces verts, 7 sont devenus des potagers ou des jardins urbains. Des parcelles de 50 mètres carrés pour les plus petites, 1500 mètres carrés pour les plus grandes, ont été attribuées à 500 familles. Le but est de doubler ce chiffre d’ici 2017.

Compléter les revenus, améliorer l’alimentation

Les plus grandes parcelles sont distribuées en priorité aux chômeurs ou personnes habitant des logements sociaux. « Elles ont vraiment un rôle social, insiste Duarte Mata. Elles permettent de compléter des revenus insuffisants et d’améliorer la qualité de l’alimentation de la famille. »
Mais cela a aussi transformé le visage de la ville. Les pelouses vertes laissent peu à peu place à des jardins riches en biodiversité. Les occupants de parcelles ont l’obligation de laisser le passage aux promeneurs dans les allées. « Les parcs ont désormais plusieurs fonctions : récréative, mais aussi de production alimentaire, se félicite l’architecte. Et la présence de personnes dans les jardins crée un sentiment de sécurité pour tous. »
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Duarte Mata
Forte de ce succès, la ville est donc en train d’augmenter la surface des parcs, tout en diminuant les coûts d’entretien. Plus besoin d’arroser les pelouses tout l’été pour les garder bien vertes, ou d’arroser d’herbicides les allées. « Désormais, ce sont les citoyens qui s’occupent des parcs », se réjouit Duarte Mata. Des formations à l’agriculture biologique sont même proposées aux heureux occupants de parcelles.

Faire face aux pénuries alimentaires et au changement climatique

De quoi créer une ville plus verte, mais aussi plus résiliente. C’est ce que souligne un article des Centres de ressource en agriculture urbaine, qui résume le plan stratégique d’Agriculture urbaine de la capitale portugaise :
« Ce plan souligne combien l’agriculture urbaine est importante pour une ville, principalement à cause de sa dépendance aux légumes frais, de la montée des cours internationaux, et du revenu supplémentaire que cela apporte aux familles. Un autre facteur (…) est que cela permet de faire face aux éventuelles pénuries alimentaires. (…) Vous ne savez jamais ce qui peut arriver – événements soudains, catastrophes naturelles ou guerres (…). Par exemple, Lisbonne est située dans une région sismique et subit fréquemment des tremblements de terre, dont un en 1755 qui fût l’un des pires de l’histoire humaine. »
Résilience, et donc également adaptation au changement climatique. « Chaque année les pluies sont plus intenses, nous avons eu cinq inondations rien que cet hiver », souligne Duarte Mata. Les sols cultivés permettent d’absorber le trop plein d’eau et d’atténuer les conséquences des fortes averses. L’été, les jardins permettent à l’inverse de lutter contre les vagues de chaleur, elles aussi de plus en plus fréquentes.

Lisbonne n’a donc pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Trois hectares de vigne, situés dans la ville, sont entretenus par un vigneron de la région. « C’est beau, c’est agréable pour la population, et cela permet à la mairie de produire du vin de la ville », explique le conseiller.
Mais surtout, d’ici un an c’est carrément une ferme urbaine qui devrait voir le jour. Six hectares de maraîchage seront consacrés à la formation des chômeurs. La production sera vendue sur le marché local.
De quoi transformer le paysage social de la ville, mais aussi de « faire vivre les gens au rythme des saisons, de la nature », espère l’architecte.